Ce que les résultats ne vous disent pas

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La saison des résultats affiche jusqu’à présent 70 % de publications supérieures aux attentes, une excellente performance davantage imputable au jeu de la prudence et n’augurant rien d’appréciable pour l’actionnaire.

Mieux que le pire

A priori, un taux de bonnes surprises de 70% donne confiance dans les prévisions des analystes pour les trimestres à venir : croissance attendue de 7% au 4e trimestre et de 9,9% en 2015 pour l’indice S&P 500. Cela serait toutefois omettre qu’il y a quelques mois, le consensus pour le 3e trimestre était de 8,2% pour ensuite chuter à la suite de nombreuses révisions à la baisse. Dans les faits, la croissance des profits ressort à 5,9% jusqu’à présent.

Bénéfices de mauvaise qualité

On constate par ailleurs un écart grandissant entre profit net et bénéfice ajusté. Au premier semestre, les chiffres ajustés se sont révélés 14% supérieur aux résultats suivant les normes américaines GAAP pour le S&P 500, transformant un léger repli des profits en une croissance de 8,6%. Plus inquiétant, le cash-flow opérationnel (trésorerie dégagée par l’activité) recule depuis le début de l’année, signalant que les profits revêtent un aspect de plus en plus « comptable ».

Rien de plus pour les actionnaires

Consacrant déjà 95% de leurs profits aux dividendes et aux rachats d’actions propres, les pensionnaires du S&P500 pourront difficilement augmenter la rémunération de leurs actionnaires, d’autant plus qu’elles ne pourront sous-investir éternellement, ne consacrant que 40% de leurs cash flows aux investissements contre une moyenne historique de plus de 50%.

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