À qui profite la glissade de l’euro ?

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De 1,40 à 1,05 dollar en à peine 10 mois, la monnaie unique vient de connaître une chute historique qui fait grandement les affaires de six groupes cotés à Bruxelles.

Les estimations d’impact sur les bénéfices s’entendent en chiffres annualisés, c’est-à-dire en tenant compte de la différence entre le taux de change moyen de 2015 (1,14 jusqu’à présent) et la moyenne de 2014 (1,33).

Agfa

Le groupe d’imagerie a confirmé son retour dans le vert en 2014 grâce aux efforts de restructuration, à la baisse du prix de l’argent et au bond du dollar. Agfa réalise en effet une part importante de ses ventes en billets verts et devises associées. L’impact sur les bénéfices est estimé à 5,7 millions, non négligeable pour une société ayant réalisé un profit opérationnel de 152 millions en 2014.

Tessenderlo

L’une des principales filiales du groupe chimique est Tessenderlo Kerley qui représente environ la moitié des profits d’exploitation. Une baisse de 10% de l’EUR/USD dope le bénéfice net de 4,7 millions, soit 9% du profit généré en 2014.

Delhaize

Le distributeur au lion réalise plus de 60% de son activité aux États-Unis. Même en tenant compte des couvertures naturelles, Delhaize évoque une variation de 1 million de son bénéfice par centime d’évolution de 0,01 de l’EUR/USD.

Melexis

Le spécialiste des semi-conducteurs pour automobiles réalise plus de la moitié de ses ventes en dollars, une exposition en partie atténuée par les coûts. L’exposition nette reste sensible : 3,5 millions de profits -soit 3,8%- pour une évolution de 0,05 de l’EUR/USD.

Barco

Le groupe réalise près d’un tiers de ses ventes en Amérique du Nord, une dépendance qui pourrait toutefois baisser avec la cession du pôle Défense. Dans son dernier rapport annuel, Barco estimait qu’une baisse de 10% de l’EUR/USD dopait son profit opérationnel de 23%.

Nyrstar

Avec des revenus en dollars et des coûts en grande partie en euros et en dollars australiens, Nyrstar est l’exemple type du groupe exposé au marché des changes. Le spécialiste du zinc évalue désormais qu’un recul de 10% de l’EUR/USD dope l’excédent brut d’exploitation de 107 millions ou 38% par rapport aux résultats 2014.

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