Disney poursuit en justice Ron DeSantis, le gouverneur de Floride, accusé d’avoir mené « une vengeance gouvernementale ciblée »

© Belgaimage

Engagé dans un sale conflit avec Ron DeSantis, le gouverneur de la Floride et principal opposant républicain à Donald Trump, The Walt Disney Company a choisi la voie judiciaire pour faire valoir ses droits.

“Le gouverneur DeSantis viole l’un de nos droits constitutionnels les plus importants, celui de la libre expression. C’est inadmissible.” Cette déclaration émane de Bob Iger, le fin stratège qui vient de revenir à la tête de la Walt Disney Company. Rappelons les faits. Disney est le premier employeur de Floride (75.000 personnes! ), son plus grand client fiscal et son principal atout touristique avec 50 millions de visiteurs chaque année.

Il disposait à Orlando dans le cadre du développement de Walt Disney World d’un statut spécial qui lui confère, entre autres, une capacité d’autogestion pour l’ensemble du territoire qu’il possède (15.000 ha).

Donald critique envers DeSantis

L’an dernier, le géant du divertissement, par la voix de son CEO de l’époque, Bob Chapek, poussé par de très nombreux employés, a osé critiquer une loi promulguée par Ron DeSantis, le gouverneur de l’Etat de Floride et principal opposant républicain à Donald Trump, qui interdit dans toutes les écoles primaires d’évoquer des sujets en lien avec l’éducation sexuelle et l’identité de genres. Une loi désormais étendue au secondaire…

Depuis, le gouverneur mène une guerre tous azimuts contre Disney avec, entre autres, révocation du statut spécial et annulation d’un contrat légalement signé avec l’ancien comité public de supervision du territoire qui prévoyait des investissements de 17 milliards de dollars sur 10 ans et la création de 13.000 emplois supplémentaires. Cette annulation est la goutte qui a fait déborder le vase et poussé Iger à déposer plainte devant un tribunal fédéral pour abus de pouvoir. Le CEO parle d’un comportement anticonstitutionnel, anti-business et anti-Floride. A un an de la présidentielle, vu la cote de popularité de Disney, on commence à craindre les conséquences de cette vendetta.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content