Une terrasse ou un balcon fait grimper les prix des appartements en Belgique

Un balcon ou une terrasse augmente sensiblement la valeur d’un appartement. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par Immoweb, sur la base de ses données dans les 12 plus grandes villes belges.

Avec l’arrivée des beaux jours, les Belges ont envie de sortir prendre l’air. Avoir un accès à l’extérieur dans un appartement lui donne une plus-value, de l’ordre de +4,7%, selon une étude menée par Immoweb.

L’impact sur le prix varie en fonction de l’étage de l’appartement ou encore de la surface de l’espace extérieur, surtout au-delà de 50 m². La valeur peut également varier selon la ville.

+9,3% à Ostende

Une terrasse située dans une ville côtière, comme Ostende, fait ainsi grimper deux fois plus le prix d’un appartement (+9,3 %) qu’une terrasse située à Bruxelles (+4,4 %).

En dehors de sa situation géographique, deux critères sont à prendre en compte pour mesurer l’effet d’un extérieur sur le prix d’un appartement : la surface de la terrasse ou du balcon et l’étage de l’appartement. Sans surprise, plus la taille de l’espace est grande, plus le prix du bien grimpe, allant jusqu’à +20,1 % pour les extérieurs de plus de 50 m².

Posséder une terrasse ou un balcon au dernier étage de son immeuble est synonyme de calme, luxe et luminosité. BELGA

Des différences selon les étages

L’étage influence également les prix immobiliers des appartements avec terrasse ou balcon. L’extérieur en rez-de-chaussée fait grimper les prix du logement de 5 % car il s’agit bien souvent d’un rez-de-jardin. Par ailleurs, une terrasse est moins valorisée en étage peu élevé : l’effet est de 4,1 % du 1er au 3e étage. La raison : la terrasse peut pâtir d’un vis-à-vis important ou surplomber une rue bruyante. En comparaison, à partir du 4e étage, la terrasse apporte une valeur de +5,6 %.

Autre élément relevé par l’étude Immoweb : l’impact d’une terrasse ou d’un balcon sur le prix du bien est presque deux fois plus élevé au dernier étage (+9 %) qu’aux autres étages de l’immeuble. Posséder une terrasse ou un balcon au dernier étage de son immeuble est en effet synonyme de calme, luxe et luminosité, justifie le site immobilier.

Pas le même impact selon la région

En dehors de l’étage et de la surface de la terrasse, il faut également prendre en compte la situation géographique de l’appartement. C’est à Ostende que l’impact sur le prix du bien est le plus important (+ 9,3%). Namur (8,4 %) et Liège (7,4 %) complètent le podium. Viennent ensuite Malines (6,1 %), Charleroi (5,6 %) et Louvain (5,3 %). A Bruxelles, l’impact est de 4,4 %. Anvers, Bruges et Hasselt partagent également ce chiffre. Enfin c’est à Gand (+3 %) et Mons (+2,3 %) que l’incidence est la moins forte.

« À première vue, l’impact sur le prix dans la capitale (+4,4 %) pourrait sembler plus faible du fait d’être exprimé en pourcentage du prix au m². Celui-ci est en réalité plus important en valeur absolue à Bruxelles que dans certaines autres villes. À titre d’exemple, un appartement de 95 m² avec un extérieur vendu à 325 000 € à Bruxelles s’échange 13 700 € de plus en moyenne (3 425 €/m²), contre 8 800 € supplémentaires à Charleroi (1 750 €/m²) », déclare Jonathan Frisch, économiste immobilier chez Immoweb.

Droit au soleil

Ce que nos voisins français qualifient de « droit au soleil » est même devenu désormais obligatoire à Rennes, en Bretagne. La ville a gravé récemment dans le marbre l’obligation de doter tous les logements nouvellement construits d’un balcon, d’une loggia ou d’une terrasse. Il s’agit d’une conséquence à la fois du confinement, de la hausse du télétravail, du vieillissement de la population et d’un besoin de densification. Depuis mi-janvier, chaque nouveau logement doit ainsi disposer d’un « espace extérieur privatif » de 4 m2, une mesure « inédite » en France.

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