Une résidence en France : conseils et astuces

EN FRANCE, il n'est jamais inutile de contacter le maire dans les petites communes. © Getty Images

Plus de 81.000 Belges disposent d’une propriété chez nos voisins français, ce qui représente environ 30 % de toutes les biens immobiliers étrangers détenus par les Bruxellois, les Wallons et les Flamands réunis. Gregor Hakkenberg, spécialiste de la France, nous fait part de ce qu’il faut savoir pour ceux et celles qui ont des vues sur une maison, un appartement, une ferme ou un château à la campagne.

Evidemment, tout commence par le choix de votre région de prédilection. Vous souhaitez vivre dans le sud, plus chaud, et dans un petit village entouré d’une nature préservée ? Préférez-vous plutôt la ville ou la plage ? Ou peut-être même dans votre région viticole préférée ? Ce choix est tout à fait personnel. “Pour être sûr d’acheter une résidence secondaire dans l’endroit qui correspond le mieux à vos besoins et à vos désirs, il est préférable d’y louer quelque chose au préalable”, conseille Gregor Hakkenberg, fondateur d’Immogo, un site web international de vente de biens immobiliers français sans agent immobilier.

“Surtout en hiver, il y a des maisons Airbnb à louer au mois pour relativement peu d’argent. Vous pouvez alors immédiatement parler aux propriétaires et à vos compatriotes de ce que c’est que d’y vivre plusieurs fois par an ou même de façon permanente. La location à long terme sur le marché locatif ordinaire est moins facile, car les propriétaires français veulent beaucoup de garanties.”

Inspection et taxes foncières

Une fois que vous êtes sûr de la région et que vous y avez repéré une résidence secondaire potentielle, vous pouvez envisager de faire appel à un inspecteur professionnel pour évaluer l’état de la propriété. “Un tel spécialiste peut identifier les problèmes potentiels ou les réparations nécessaires afin que vous puissiez estimer les coûts associés”, explique-t-il. “Les résultats d’une telle enquête sont également utiles dans les négociations pour réduire éventuellement le prix demandé”, ajoute Gregor Hakkenberg.


En outre, tenez compte de la taxe foncière annuelle que vous devrez payer. Ce montant est déterminé par les autorités locales et dépend de la valeur, de la taille, de l’emplacement et de l’agencement de la maison. “Il est bon de se renseigner sur le montant de cette taxe avant d’acheter, car elle peut être très élevée dans certaines communes, atteignant plus de 2.000 euros par an, insiste Gregor Hakkenberg. Cela représente tout de même près de 200 euros de frais mensuels supplémentaires.”

Un petit tour chez le maire

En France, il n’est jamais inutile de contacter le maire dans les petites communes. Si vous êtes vraiment sur le point d’acheter une maison, n’hésitez pas à prendre rendez-vous pour faire connaissance. “La plupart des maires apprécient même cette démarche, explique Gregor Hakkenberg. Vous pourrez alors vérifier une fois pour toutes auprès de la mairie s’il existe des droits de passage ou d’autres servitudes, ou encore des problèmes liés à des constructions illégales.”

Gregor Hakkenberg (Immogo)


Après l’achat, une résidence secondaire nécessite souvent des travaux de rénovation. Il faut se rendre compte que ces investissements peuvent entraîner des taxes supplémentaires en cas de vente ultérieure. “La maison prend de la valeur lorsqu’elle est rénovée, et les bénéfices réalisés sur une résidence secondaire sont imposés en France, indique l’expert. Demandez donc les factures des entreprises de cons­truction que vous engagez, afin de pouvoir prouver qu’une partie des bénéfices provient de votre propre investissement et non d’une plus-­value sur le marché. En outre, les entrepri­ses de construction officiel­les sont tenues d’offrir une garantie décennale sur leurs travaux, et vous ne pourrez la faire valoir et la transmettre à un acheteur ultérieur que si vous avez tout ce qu’il faut officiellement sur papier.”

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