Mar-a-Lago, l’opulence de la “Maison Blanche d’hiver” (vidéo)

© Xinhua

La demeure de Donald Trump à Mar-a-Lago, en Floride, n’est pas la première résidence présidentielle privée à accueillir des dirigeants étrangers pour des pourparlers, à l’image de la réception jeudi du président chinois Xi Jinping. Mais elle se distingue par son opulence.

Avant d’être acquise par le président des Etats-Unis, cette luxueuse résidence avait été bâtie à West Palm Beach, dans le sud-est, par la riche héritière Marjorie Merriweather Post, dans le faste des années 1920. Une propriété de quelque sept hectares sur le front de mer construite dans un style qui excédait même la flamboyance de l’âge d’or du jazz.

Une anecdote donne un ordre d’idée de l’extravagance du complexe: tout le stock de feuilles d’or du pays avait été utilisé à l’époque pour orner son salon caverneux.

La maison principale, avec ses 118 pièces, 58 chambres à coucher, 33 salles de bain sur 5.170 m2, a été achevée en 1927.

Marjorie Merriweather Post avait de grandes ambitions pour son bébé architectural. Après sa mort en 1973, son testament mettait la résidence à la disposition de l’Etat, pour en faire un lieu de villégiature présidentielle.

Mais le gouvernement américain a vite été refroidi par le million de dollars de frais de maintenance annuels. Et l’emplacement, non loin de l’aéroport international de Palm Beach, a fini de doucher cette option.

La résidence et ses palmiers sont alors revenus dans le giron de la fondation Post, qui l’a mise en vente.

Rôle central

Donald Trump, richissime promoteur immobilier, a immédiatement été intéressé. Sa première offre à 28 millions est toutefois déclinée. Mais à la faveur d’un marché qui s’effondre, le milliardaire acquiert finalement en 1985 la demeure, mobilier compris, pour la “modique somme” de 10 millions de dollars.

Le magnat de l’immobilier restaure la structure de la bâtisse, la transforme en club privé et entreprend des travaux d’agrandissements.

Un club sur la plage voit le jour, ainsi que des courts de tennis et une salle de bal, sur laquelle il aurait investi quelque 7 millions de dollars, avec toujours plus de dorures.

Le parcours de golf, particulièrement prisé, est lui situé à l’extérieur de la résidence.

Depuis son élection à la présidence américaine, Mar-a-Lago joue un rôle central dans la politique américaine, au point d’être érigée par Donald Trump au rang de “Maison Blanche d’hiver”.

L’homme le plus puissant du monde y a passé de nombreux week-ends depuis le début de sa présidence. Non sans s’attirer des critiques, notamment pour gérer les affaires d’Etat hors de la traditionnelle Maison Blanche.

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe avait par exemple été reçu à Mar-a-Lago durant sa visite d’Etat en février. Il y avait même dormi.

La rencontre n’avait pas manqué de créer la controverse lorsque les deux dirigeants avaient appris un test de missile nord-coréen en plein dîner dans une salle publique.

Ils avaient alors tous les deux été briefés sur place et des photos de l’événement qui ont été publiées ont généré un flot de critiques.

Xi Jinping, qui sera reçu lui aussi jeudi à Mar-a-Lago dans le cadre du sommet avec Donald Trump, souhaiterait à n’en pas douter s’éviter des pourparlers avec une telle publicité.

Contrairement au Premier ministre japonais, lui ne dormira pas à Mar-a-Lago.

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