L’immobilier, toujours un bon placement-refuge

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L’analyse des données du premier semestre communiquées par le SPF Economie permet de dire que le marché de la brique national ne se porte pas si mal : si le nombre de transactions a chuté, les prix immobiliers restent stables. Sans nul doute, certains constats et prévisions alarmistes (surévaluation de notre marché résidentiel, baisse des prix immobiliers prétendue inéluctable, bonus logement moins intéressant en 2014…) ont contribué à éroder la confiance des candidats-acheteurs. Pourtant, il vaut toujours la peine d’acquérir un bien immobilier.

C’est indéniable, le propriétaire doit faire face à des frais parfois importants tels les travaux d’entretien et de réparation, et s’acquitter annuellement du précompte immobilier et de charges tel l’impôt communal, qu’il ne peut répercuter au locataire. Mais il faut considérer l’achat sur le long terme. Car l’investisseur qui conserve son bien suffisamment longtemps en dégage une plus-value. Pour rappel, entre 2001 et 2011, les prix de l’immobilier ont crû de 106%.

Plusieurs facteurs plaident en faveur de l’achat d’un logement aujourd’hui. En voici les principaux.

Le bonus logement

Destiné à encourager les ménages à acquérir leur logement, il permet de déduire les intérêts payés et les amortissements en capital d’un crédit hypothécaire contracté après le 1er janvier 2005. Par année, un montant global de 2200 euros peut être porté en déduction (seuil applicable pour l’année de revenus 2012), pour autant que le logement soit une habitation propre et unique. Qui plus est, le contribuable bénéficie d’une majoration de 730 euros pendant les dix premières années.

Si, en outre, il a trois enfants ou plus à charge au 1er janvier qui suit la conclusion de l’emprunt, il peut y ajouter 70 euros par an. En cas d’emprunt avec son partenaire (marié), cette déduction est portée à 5.860 euros par an, voire 6.000 euros s’ils ont trois enfants. Cela correspond à une économie d’impôt moyenne de 2.692 euros par an pour un couple et de 1.346 euros pour une personne isolée.

Reste à savoir ce qu’il adviendra de ce bonus fédéral lorsque la fiscalité du logement sera transférée aux Régions. Nombre d’acquéreurs potentiels inquiets attendent qu’elles annoncent leurs plans…

Le taux d’inflation

La valeur de l’habitation augmente en principe parallèlement aux prix, tandis que la charge d’emprunt reste constante (et partant, les remboursements), du moins à condition d’avoir opté pour un taux fixe.

Dans le même temps, les emprunteurs avancent dans leur carrière professionnelle. Une progression qui se traduit généralement par une augmentation de salaire. Après un certain temps, la part du revenu affectée au remboursement de l’emprunt baisse donc par l’effet combiné de ces deux facteurs.

L’assurance logement garanti

A la souscription d’un emprunt hypothécaire, une assurance logement garanti gratuite peut être contractée, en Région wallonne et en Région flamande, sous certaines conditions. D’une validité de respectivement 8 et 10 ans, elle couvre partiellement les personnes qui ne sont plus en mesure de rembourser leur crédit suite à une perte accidentelle d’emploi ou une incapacité de travail, et ce pendant une durée maximale de trois ans.

Il est par ailleurs plus avantageux, dans le contexte actuel, d’acheter que de louer un bien : c’est ce qu’explique Johan Steenackers dans son dossier illustré et comparatif Acheter ou louer son logement? (lire Trends-Tendances de ce 13 septembre).

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