L’Etat dégage 1 milliard pour acquérir 23 immeubles de la Commission européenne

Parmi les 23 actifs immobiliers actuellement scrutés par la SFPI pour compte de l’Etat belge figure notamment l'Ilot 130, au coeur de la rue de la Loi, une des pièces maîtresses du portefeuille cédé par la Commission européenne. © DR

La Société fédérale de participations et d’investissements (SFPI), la branche d’investissement du gouvernement fédéral, veut reprendre 23 bâtiments obsolètes de la Commission européenne à Bruxelles.

La nouvelle a filtré lors d’un séminaire de l’UPSI, l’Union professionnelle du secteur immobilier, rassemblant mardi soir les principaux représentants politiques bruxellois : le gouvernement fédéral et la Commission européenne mènent depuis plusieurs mois déjà des négociations exclusives avancées sur une transaction immobilière avoisinant le milliard d’euros en valeur.


L’objet de cette transaction? Un portefeuille immobilier bruxellois réunissant 23 immeubles obsolètes représentant 350.000 m2 de bureaux stratégiquement situés au cœur du quartier historique européen dont la Commission européenne est propriétaire et doit se débarrasser car ils ne correspondent plus à ses critères environnementaux et énergétiques.

Objectif environnemental


La transaction en cours doit aider la Commission européenne à atteindre ses objectifs environnementaux à l’horizon 2030. En 2021, poussée dans le dos par la croissance précipitée du travail à domicile, celle-ci a annoncé vouloir quitter rapidement la moitié des 50 immeubles de bureaux occupés à Bruxelles et rassembler ses services dans des bâtiments correspondant à ses nouveaux cahiers des charges (Livre bleu).

Appel au privé en deux temps sur cinq ans


L’accord en cours étant conclu entre une institution européenne et son pays d’accueil, la Commission européenne ne doit en théorie pas organiser d’appel d’offres public pour négocier cet achat groupé avec l’Etat belge et son représentant et son bras armé d’investissement, la SFPI.

Mais les gestionnaires du futur portefeuille immobilier concerné agissant pour compte de la SFPI se veulent d’emblée rassurants à l’attention du secteur privé : les promoteurs immobiliers seront sollicités dans un second temps – d’ici 2024, soit avant la prochaine échéance électorale – pour intervenir sur les immeubles à reconvertir, pour les premiers d’entre eux à l’horizon 2028.

La SFPI bouclera en effet en bloc le rachat du portefeuille historique de la Commission européenne, puis un masterplan sera finalisé par les pouvoirs publics pour définir les futures affectations des différents immeubles à reconvertir. Dans une phase ultérieure, ceux-ci seront ensuite mis en vente par tranches avec des programmes précis de reconversions possibles, histoire de récupérer à terme une (bonne) partie du prix global d’acquisition estimé à environ 1 milliard d’euros.

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