Les propriétaires bailleurs sont lourdement taxés en Belgique

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L’achat d’un bien immobilier est lourdement taxé en Belgique, en raison de droits d’enregistrement particulièrement élevés, selon une étude comparative menée par Deloitte dans huit pays européens, étude dont les résultats sont publiés samedi dans le journal L’Echo.

Alors que la fiscalité est ensuite plutôt douce pour les propriétaires occupants, elle l’est moins pour les propriétaires bailleurs. Deloitte a analysé la pression fiscale sur l’habitation familiale en Belgique et l’a comparée avec sept autres pays européens (Luxembourg, Espagne, Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, Italie, Irlande). L’achat d’un bien immobilier est lourdement taxé en Belgique, en raison de droits d’enregistrement particulièrement élevés.

Au niveau des frais de notaire, la Belgique se situe plus ou moins dans la moyenne européenne. En matière de précompte immobilier, la Belgique se classe toutefois à nouveau en tête du peloton, à l’exception des Etats-Unis.

Après l’achat la fiscalité est par contre plus clémente en Belgique grâce notamment au bonus logement qui permet de déduire une partie des intérêts du crédit hypothécaire souscrit pour une habitation “propre et unique” et aux nombreuses autres possibilités de déduction (travaux, etc…). Les Belges, tout comme de nombreux autres Européens, bénéficient également d’une exonération totale à l’impôt des personnes physiques sur leur habitation propre et unique et la plus-value réalisée en cas de revente de cette habitation n’est presque jamais taxée.

“Si nous additionnons l’ensemble des taxes sur l’habitation propre et unique sur une période de huit ans, c’est le Luxembourg qui obtient la palme d’or en matière de pression fiscale. La Belgique n’occupe que la cinquième place, après l’Espagne, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Notre bon classement est dû exclusivement au généreux bonus habitation”, explique Patrick Derthoo, partenaire chez Deloitte Conseils Fiscaux.

Le fisc est cependant moins généreux envers les propriétaires bailleurs. Les biens immobiliers mis en location et les secondes résidences sont lourdement taxés en Belgique, souligne l’étude. “Les revenus immobiliers viennent s’ajouter aux autres revenus du contribuable et les propriétaires atteignent très rapidement la tranche d’imposition la plus élevée”, explique Patrick Derthoo. Si un propriétaire belge loue son habitation à un locataire qui l’utilise à des fins professionnelles, il sera l’Européen le plus taxé.

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