Les prix de l’immobilier progressent davantage en Belgique que chez nos voisins
En 2022, la hausse des prix des logements a été plus importante en Belgique (+ 5,6%) qu’en France (+ 4,6%) ou en Allemagne (- 0,7%). Mais, consolons-nous, se loger reste tout de même moins onéreux dans nos contrées.
Selon le baromètre international Immoweb établi en collaboration avec le Groupe Aviv et qui porte sur trois pays, la Belgique détrône la France (+ 4,6%) et affiche une hausse moyenne des prix de son immobilier de l’ordre de 5,6% pour 2022. En Allemagne, les prix des logements sont, eux, en recul de 0,7%, mais il faut souligner qu’au cours des cinq dernières années les prix moyens y avaient augmenté beaucoup plus fortement qu’en Belgique ou en France.
“Par rapport à nos deux voisins, les prix sont plus bas en Belgique, indique Jonathan Frisch, économiste en immobilier d’Immoweb. Cela se traduit par un pouvoir d’achat plus élevé dans notre pays. De plus, l’indexation des salaires a un rôle protecteur pour la demande qui continue à alimenter la machine immobilière.”
Bruxelles reste la capitale la moins chère
Si acheter un bien à Bruxelles est devenu impayable pour de nombreux Belges, le marché le plus onéreux de Belgique n’en reste pas moins l’un des plus abordables des capitales d’Europe centrale. Immoweb y a enregistré une hausse des prix de 4,6 % l’année dernière, le coût du mètre carré s’établissant en moyenne à 3.453 euros. Bien moins que les 10.278 euros/m² de Paris où les prix sont en baisse de 1,2% ou les 5.080 euros/m2 de Berlin qui affiche également un marché en recul. La capitale allemande reste, elle, moins chère que d’autres villes germaniques telles que Munich et Hambourg.
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Des taux d’intérêt en hausse qui impactent l’acquisition
Sans surprise, les taux d’intérêt ont enregistré une envolée dans les trois pays. “Les marchés financiers ont réagi différemment aux changements de politique monétaire, indique-t-on chez Immoweb. Alors qu’en France, les taux d’intérêt sur les prêts immobiliers n’ont augmenté que de +1,5 point de pourcentage au cours des 12 derniers mois, les ménages allemands et belges ont connu des hausses respectives de +2,5 et +2 points.” Corollaire : le volume des crédits immobiliers accordés s’est contracté de 26 % entre novembre 2021 et novembre 2022 dans notre pays. En France, cette baisse n’a été que de 12 %, tandis que l’Allemagne a connu la plus forte baisse avec une contraction de 40 %.
Notons qu’en raison de la hausse des taux et des prix des logements, le Belge a ainsi perdu 13% de sa capacité d’emprunt immobilier l’an dernier. Son pouvoir d’achat immobilier est actuellement de 83 m², bien en-deçà de la moyenne historique des 45 dernières années s’établissant à 102 m².
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