Les agents immobiliers inquiets de ne pas bénéficier des soutiens financiers régionaux

Les agents immobiliers s’étonnent jeudi de “l’oubli” des gouvernements régionaux, qui implique qu’ils ne puissent pas bénéficier des soutiens financiers mis en place à Bruxelles et en Wallonie. Federia, leur fédération francophone, alerte par ailleurs sur l’impact considérable de la crise du coronavirus sur leurs activités.

Face à l’impact économique “considérable” des mesures de confinement sur la profession, avec la fermeture de leurs agences ou bureaux, la fédération et l’Institut professionnel des agents immobiliers (IPI) ont interpellé les pouvoirs publics.

Ils se sont, d’une part, adressé au gouvernement fédéral afin de clarifier la situation entre professionnels et particuliers, notamment concernant les visites de biens à domicile et éviter ainsi la “concurrence déloyale” entre les portails et les agents immobiliers, expliquent-ils. Ils se félicitent d’avoir obtenu une harmonisation de la part du ministre Denis Ducarme.

Les agents immobiliers, au nombre de 10.500 en Belgique, dont 4.500 francophones, ont d’autre part interrogé les gouvernements wallon et bruxellois pour faire valoir les indemnités régionales mises en place, sans encore avoir obtenu de réponse de leur part.

Ces deux Régions ont en effet annoncé la constitution de fonds extraordinaires de solidarité, respectivement de 350 millions et 150 millions d’euros, rappelle Federia. Une répartition est prévue avec entre autres une indemnisation forfaitaire en guise de soutien aux PME et indépendants dans les secteurs touchés par la crise.

La fédération s’étonne cependant que les agents immobiliers intermédiaires, syndics et régisseurs ne puissent pas bénéficier de ce soutien. “Les visites et rendez-vous sont tout simplement interdits. Les agents immobiliers se retrouvent dès lors dans la même situation, particulièrement difficile et incertaine, que d’autres professions, comme les restaurateurs. Il est donc inconcevable qu’ils ne puissent, au même titre, bénéficier du fonds de solidarité”, estime Caroline Lejeune, présidente de Federia, qui demande une rectification en la matière.

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