Le marché immobilier belge freiné par la remontée des taux d’intérêt et la flambée des prix de l’énergie
L’immobilier en Belgique est en recul à cause des taux d’intérêt en augmentation et de la flambée des prix de l’énerge. C’est ce que révèle le baromètre immobilier des notaires publié ce jeudi.
Le nombre de transactions immobilières en Belgique a diminué d’1,8% au premier semestre, par rapport à la même période de 2021, la Wallonie affichant un recul plus grand encore (-2,5%, selon le baromètre immobilier des notaires publié jeudi.
A Bruxelles,la baisse a été limitée à 0,3% alors que la diminution du nombre de transactions a été de 1,5% en Flandre. “Le recul de l’activité est limité, mais nous n’avions plus observé ça depuis longtemps dans les trois régions, à l’exception du premier confinement après mars 2020. Ce recul n’est pas illogique ! Les taux d’intérêt augmentent et les prix de l’énergie flambent. À cela s’ajoutent les incertitudes quant à l’évolution de notre économie au cours des prochains mois”, explique le notaire Renaud Grégoire, porte-parole de Notaire.be. Au premier semestre, les provinces wallonnes ont connu une évolution de l’activité immobilière en ordre dispersé.
Progression en province de Luxembourg et dans le Hainaut
La province de Namur (-7,4%) a connu la plus forte baisse de l’activité immobilière, suivie par le Brabant wallon (-5,7%) et la province de Liège (-4,5%). En revanche, une progression de l’activité est constatée en province de Luxembourg (+3,9%) et dans le Hainaut (+0,4%).
Toujours au premier semestre 2022, le prix moyen d’une maison en Belgique atteignait 314.666 euros, soit une hausse de 6,3% par rapport à la moyenne annuelle de 2021. “Mais en tenant compte de l’inflation qui était de 7,7%, nous constatons que le prix moyen a reculé en termes réels. Autre fait intéressant: au premier trimestre 2021, il fallait débourser 316.001 euros pour une maison, alors que ce prix était légèrement inférieur (312.719 euros) au deuxième trimestre“, poursuit Renaud Grégoire.
Hausse du prix moyen des maisons en Wallonie
Les acheteurs ont déboursé en moyenne 228.383 euros pour une maison en Wallonie, soit une hausse de 2,5% par rapport à la moyenne annuelle de 2021. Sur la même période de comparaison, le prix moyen d’une maison atteignait 341.635 euros en Flandre (+6,1%) et 565.866 euros à Bruxelles (+4,9%). En tenant compte de l’inflation de 7,7%, les prix ont donc diminué en termes réels dans les trois régions. Enfin, un acheteur a en moyenne déboursé 257.839 euros au premier semestre pour un appartement situé en Belgique, soit une hausse de 2,4% par rapport à la moyenne annuelle de 2021.
Lire aussi | Immo: les logements neufs peinent à se vendre
39 ans, l’âge moyen d’un acheteur immobilier en Belgique
En tenant compte de l’inflation de 7,7%, le prix moyen en termes réels a donc baissé de 5,3%. C’est en Wallonie que le prix moyen d’un appartement a le plus augmenté par rapport au six premiers mois de 2021. Hors inflation, l’augmentation a été de +4,8%, mais la région reste tout de même la meilleure marché pour l’achat de ce type de logement (197.342 euros). Ceci dit, en termes réels, on constate une diminution de prix (-2,9%) du fait de la forte inflation (7,7%).
Hors inflation, la Flandre arrive en deuxième position (+2,4% à 264.937 euros), devant Bruxelles (+1,5% à 275.321 euros). Au premier semestre, l’âge moyen d’un acheteur d’un bien immobilier était de 39 ans en Belgique, mais les notaires constatent une plus grande activité ces derniers mois parmi les jeunes acheteurs “en raison des hausses de taux d’intérêt annoncées”. Une tendance qui se poursuit actuellement.
Lire aussi | Des logements bientôt impayables ?