La Belgique veut rendre le quartier européen plus durable, plus dynamique… et plus vivant

© Marc Detiffe
Mailys Chavagne
Mailys Chavagne Journaliste

L’État belge, par l’intermédiaire de la Société Fédérale de Participations et d’Investissement (SFPIM), a acheté 23 immeubles de bureaux bruxellois à la Commission européenne. L’objectif? Métamorphoser 21 d’entre eux en bureaux durables, commerces… mais aussi logements.

Ce projet d’envergure permettra de doubler, à terme, le nombre de familles au cœur du quartier européen. Si tout se passe bien, les premiers nouveaux résidents et occupants de bureaux pourront emménager dans ces espaces dès 2028.

Un projet d’une valeur de 2 milliards d’euro

La Commission européenne a ainsi vendu un vaste portefeuille de 23 bâtiments à SFPIM. A son tour, celle-ci a revendu les 21 bâtiments du quartier européen au fonds belge Cityforward, en vue de les transformer et de redessiner un quartier plus durable et plus dynamique. Au total, le coût de l’acquisition et des travaux de transformation est estimé à près de 2 milliards d’euros.

Cityforward, géré par la société bruxello-anversoise Whitewood, a rassemblé les fonds nécessaires auprès de divers investisseurs, dont finance&invest.brussels et Ethias. “Grâce à cette transformation, nous renforçons la position de notre capitale en tant que cœur de l’Europe. Nous répondons également ainsi à la forte demande de diversification et de logements supplémentaires dans le quartier européen”, déclare Laurence Bovy, Présidente du Conseil d’administration de SFPIM.

Des bureaux et logements durables

Approximativement 750 à 800 appartements neufs seront apportés au quartier grâce à ce projet. Les premiers permis devraient être obtenus en 2026. Cela favorisera l’arrivée de nouveaux habitants, grâce à la réintroduction de logements de qualité à prix abordables et la création de nouveaux services – comme une école ou encore des commerces de proximité – pour répondre à leurs besoins.

Cette nouvelle acquisition permettra également à la Commission européenne “de s’installer de manière pérenne dans des bâtiments durables à la pointe de la technologie. 70% du projet est d’ailleurs consacré à cela. Mais malgré tout, des études récentes ont révélé qu’il manquera encore 300.000 mètres carrés de bureaux conformes aux standards actuels dans le quartier européen, rien que pour les institutions européennes, et ce même après l’achèvement du projet de transformation.

“Les bases sont néanmoins posées pour devenir dans un avenir proche un exemple d’environnement urbain diversifié où les lieux de travail respectueux de la planète auront leur place, dans un quartier vivable où il fera bon vivre”, estime Frédéric Van der Planken, CEO de Whitewood, gestionnaire de Cityforward.

“Le projet favorise la rénovation du patrimoine bâti, essentiel pour répondre aux défis climatiques, tout en contribuant à la revitalisation d’un quartier central, améliorant ainsi la qualité de vie des Bruxelloises et des Bruxellois”, souligne encore Pierre Hermant, CEO de finance&invest.brussels.

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