Immobilier : le marché tient bon

© Thinkstock

Le nouveau Guide Immobilier de Trends-Tendances vient de sortir. Il fournit sur 130 pages l’analyse chiffrée la plus complète et détaillée du marché résidentiel belge. Nous avons décrypté les statistiques nationales tombées à la mi-août en privilégiant cette fois la comparaison des chiffres fournis sur la longueur, histoire de pondérer les surprises passagères, sans effet réel sur l’appréciation à moyen terme d’une propriété. Nous avons même poussé le bouchon jusqu’à 10 ans de garde.

De cette analyse décennale, il se confirme bien que la maison d’habitation a au moins doublé de prix un peu partout en Belgique et que 2010 fut une sacrée bonne année pour le marché immobilier national : avec un chiffre d’affaires global flirtant avec les 28 milliards d’euros pour 146.538 biens échangés, on a même dépassé les meilleures années de la décennie. En termes d’activité, par types de biens, on n’avait jamais échangé sur le marché secondaire autant d’appartements (43.849) et de villas (17.641). Par contre, le marché phare de référence, celui de la maison d’habitation ordinaire, s’essouffle : 65.370 maisons ont changé de mains (pour 71.246 en 2003). Le nombre de ventes de terrains a chuté, lui, de près de 30% en 10 ans, et ce, de manière quasi chronologique. Mais le prix du sol a explosé sur la même période, pour se stabiliser autour des 125 euros le m2 aujourd’hui.

Reste une autre réalité chiffrée que nous avons souhaité mettre en exergue dans ce Guide immobilier annuel qui fait aujourd’hui référence à l’échelle nationale : montrer concrètement ce que Bruxellois, Wallons et Flamands peuvent encore espérer s’offrir comme toit au prix de référence atteint dans chacune des trois régions pour la maison individuelle. Soit respectivement 400.000, 170.000 et 230.000 euros.

Pour Bruxelles, il aurait été plus logique de prendre comme balise illustrée le prix de référence de l’appartement _246.000 euros_, celui-ci étant de loin le type de logement le plus demandé sur le marché secondaire (biens d’occasion) comme sur celui du neuf . Mais il nous aurait été quasi impossible de montrer par l’image ce que vous auriez concrètement pour votre argent. Pour la Wallonie, il est encore possible de s’offrir, sur le marché de l’occasion de la brique, une maison ordinaire pour moins de 170.000 (hors frais) dans plus de 110 communes belges, que nous avons identifiées et courues.

Le premier constat est donc, chiffres à l’appui, que candidats acheteurs de la capitale, du sud et du nord du pays ne sont guère égaux devant l’accès à la propriété. D’une maison à tout le moins, le même bien étant passablement moins cher en Wallonie qu’ailleurs. Pour l’appartement, les écarts de prix selon la situation s’estompent fortement.

Mais, passé ce constat général, la vérité de terrain est toute relative, comme l’explique notre invité, Bart van Opstal, le président de la Fédération royale du Notariat Belge : les derniers chiffres recensés indiquent que l’activité reste soutenue et que la valeur d’une maison à Waterloo ou Louvain-la-Neuve est loin de pouvoir être comparée à celle de sa consoeur de Charleroi ou de Seraing. Pourtant, à l’heure du calcul des moyennes régionales, toutes sont versées dans le même pot, livrant une valeur largement sucrée-salée voire mensongère. Il faut donc faire dans la nuance. Ce que le Guide Immobilier permet à ses lecteurs de faire.

Trends.be

Le Guide Immobilier de Trends-Tendances paraît ce jeudi 1er septembre. Il est vendu conjointement avec le magazine Trends-Tendances pour € 7 et sera disponible séparément à € 5.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content