Immobilier : la conscience écologique des Belges progresse

La conscience écologique des Belges progresse, selon le dernier observatoire “Les Belges et l’Immobilier” de CBC Banque & Assurance qui dresse d’autres grandes tendances du marché.

Bien que les conditions du marché soient difficiles, les Belges ont toujours une brique dans le ventre. Ils n’ont pas renoncé à leurs projets immobiliers. Près de 8 sur 10 affirment que posséder son propre logement demeure important, selon le dernier observatoire « Les Belges et l’Immobilier » de CBC Banque & Assurance* présenté ce jeudi.

Après une année difficile en 2022 due aux conditions du marché et à la crise énergétique, le pourcentage d’aspirants propriétaires avait baissé de 80% à 76%. Cependant, la tendance tend à s’inverser aujourd’hui, avec un chiffre qui remonte à 77%. 

Selon Caroline Lejeune, Présidente de Federia, « Face aux conditions de marché difficiles que l’on a connues dernièrement, de nombreux ménages ont dû revoir leur projet d’acquisition. Les potentiels acquéreurs prennent davantage le temps de la réflexion ».

L’acquisition d’une propriété est perçue comme un investissement financier par 23% des Belges, mais pour 25%, c’est avant tout la perspective d’assurer sa pension une fois la maison payée, ou de sécuriser l’avenir familial (29%) qui incite à l’achat. Cédric Matte, Directeur Général du Marché Retail chez CBC Banque, souligne que « la chute des ventes immobilières observée en 2023 doit sans doute être interprétée comme une correction de marché plutôt qu’un changement de paradigme ».

Davantage de conscience écologique

La conscience écologique progresse au sein de la population. Les trois-quarts des répondants voient le niveau de PEB comme un critère important ou même essentiel (76%), alors qu’ils n’étaient encore que 61% dans ce cas en 2023.  “C’est un critère important mais qui reste obscur pour bon nombre de Belges”, ajoute Cédric Matte, directeur général du marché Retail chez CBC Banque. De plus, 67% des Belges connaissent désormais la performance énergétique de leur logement, contre 51% il y a un an. 6 Belges sur 10 sont par ailleurs conscients que les habitations devront atteindre en moyenne le label ‘PEB A’ ou ‘PEB B’ d’ici 2050.

Les pouvoirs politiques ajoutent aujourd’hui des obligations contraignantes, lesquelles vont certainement commencer à accélérer les projets de rénovation. À l’heure actuelle, les biens présentant une bonne performance énergétique sont clairement plus attractifs sur le marché ».

Bien que les Belges ayant un projet immobilier en cours soient relativement stables (17% contre 19% en 2023), la remontée des taux (65% contre 50%) et le prix des matériaux (72% contre 62%) impactent la concrétisation des projets. Cédric Matte mentionne que « Pour compenser, un plus grand nombre de neo-propriétaires ont recours à un rallongement de leur durée d’emprunt ».

Quant à leurs rêves d’habitat, malgré les considérations énergétiques et d’isolation, la villa 4 façades reste populaire (26%), suivie par l’appartement/le loft (25%). L’espace extérieur (30%) prime sur le niveau PEB (23%) dans le choix du bien. En termes d’action, près d’un propriétaire sur 3 a l’intention de rénover son habitation en 2024, avec plus de 8 sur 10 prenant en compte la performance énergétique/écologique.

En ce qui concerne l’assurance habitation, 4 propriétaires assurés sur 10 pensent que rendre leur habitation plus durable augmentera leur prime. Enfin, 1 propriétaire assuré sur 3 pense être indemnisé en cas de sinistre lié à des panneaux photovoltaïques. Cédric Matte souligne qu’« en principe, la plupart des compagnies, dont CBC, n’augmentent pas la prime des assurés s’équipant de panneaux, pour autant qu’ils soient placés par un professionnel. Mais il est toujours bon de contacter son agent pour examiner sa situation après une telle installation ».

*Cette enquête réalisée par Ipsos en janvier 2024, sur un échantillon de 1076 répondants belges âgés de 18 à 75 ans, offre un aperçu significatif des tendances actuelles sur le marché immobilier belge.