Immobilier en Brabant wallon: l’imminente renaissance 
du marché wavrien

L’offre reste faible en Brabant wallon. Seule Braine-l’Alleud tire son épingle du jeu. Des projets importants devraient toutefois démarrer d’ici peu, de quoi relancer le marché. Les prix ont crû de 12 % en un an, la plus forte hausse wallonne.

L’offre en matière d’immobilier neuf reste pour le moment toujours particulièrement faible en Brabant wallon. Si aucun projet d’envergure n’a débuté sa commercialisation ces derniers mois, la situation devrait évoluer dans les prochaines semaines avec le lancement de plusieurs grands projets. “Le marché de l’immobilier neuf est loin d’être moribond en Brabant wallon, explique Michel Dussart, administrateur délégué d’Immo Dussart. Le vrai problème est lié à la délivrance des permis. Les communes sont encore trop réticentes à délivrer des permis. L’offre de projets n’arrive pas à suivre la demande. Heureusement, les perspectives semblent être favorables d’ici la fin de l’année.”

Selon les chiffres de Realo, les prix des appartements neufs ont augmenté de 12 % en un an. C’est la plus importante hausse de tout le pays. L’explication la plus probable est que la rareté de l’offre a poussé les prix vers le haut. Le prix moyen d’un appartement une chambre s’affiche à 267.000 euros alors que le prix d’un appartement deux chambres atteint les 331.000 euros. Soit un prix moyen de 3.651 euros/m2, ce qui fait du Brabant wallon la deuxième province belge la plus chère derrière le Brabant flamand. Bruxelles restant bien évidemment hors catégorie. Notons que pratiquement plus aucune commune ne propose des appartements à des prix inférieurs à 3.000 euros/m2.

Braine-l’Alleud garde le rythme

Si l’on regarde plus précisément l’offre de projets, elle était la plus fournie à Braine-l’Alleud avec des projets comme Bellecour (Unibra et Belfius Immo), Terra Nostra (Equilis), Parc du Lion (Demimo) ou L’Alliance (AGRE). “Les projets de Terra Nostra et L’Alliance se sont extrêmement bien vendus, sur plan, ce qui fait que nous attendons dorénavant les permis pour les phases ultérieures, lance Michel Dussart. Soit 80 appartements pour la phase 2 de Terra Nostra et 120 appartements pour la phase 5 de L’Alliance. Nous espérons commercialiser ces projets rapidement.” Le prix moyen est de 3.545 euros/m2. A Waterloo, on retrouve uniquement les projets Wow (Eaglestone) et les Jardins de la Station. Mais on sait que la commune a décidé de fermer le robinet au niveau des projets. Les prix dépassent les 4.000 euros/m2, atteignant même 4.700 euros/m2 pour Wow.

A La Hulpe, il faudra encore patienter longtemps avant que les projets Eaglestone sur le site Kodak et d’Atenor sur l’ancien site de Swift voient le jour. Il faut se contenter de la Résidence ­Elisabeth (Detry), de la Résidence Favresse et de Laurel (Vlassak-­Verhulst), projet très haut de gamme (appartement 2 chambres à 1,8 million HTVA). A Rixensart, il ne reste que le projet Trium de ­Thomas & Piron, situé en face de la gare, qui est terminé mais dont les ventes tardent à se concrétiser.

Ottignies attend 
ses projets

A Louvain-la-Neuve, l’offre diminue de plus en plus. La dernière phase d’Esprit Courbevoie (Besix Red et Thomas & Piron), qui comprend 51 appartements, attire donc les acquéreurs. Les prix dépassent les 5.000 euros/m2. Relevons, c’est plutôt rare, qu’il n’y pratiquement plus aucun appartement à vendre à Ottignies. Samaya (BPI et AG Real Estate) étant englué dans les recours alors que Rives d’Ô (Matexi), première phase de la réhabilitation des Bétons Lemaire, attend toujours son permis.

Du côté de Nivelles, c’est la seconde phase de l’Ilot Saint Roch (Immobel) et Côté Parc (Thomas & Piron) qui concentrent l’offre. Les prix s’affichent à 3.500 euros/m2, en hausse de 14 % en un an. A Tubize, commune à haut potentiel en matière d’appartements, la phase 2 du projet Confluents (Samfi-Invest et DCI), qui rassemble 180 appartements, est toujours en attente. Le Grand Central (Delzelle) est pour le moment l’un des principaux projets mis en vente avec Mondi (Sotraba). Du côté de Jodoigne, une nouvelle phase du projet Belle Vallée (Matexi) est en cours de commercialisation. Les prix sont en hausse de 10 % en un an.

Enfin, du côté de Wavre, si quelques développements sont encore en vente (La Résidence des Combattants, Namur 95, Les Sorbiers), l’offre devrait sérieusement gonfler dans les prochaines semaines avec le début de la commercialisation de deux projets importants, Pharos et La Fabrique. Deux projets menés par Dare2Build, l’un place Bosch, l’autre sur le site de la Sucrerie.

Anouk Renard, CEO d’Aryês Immo

L’avis de l’experteAnouk Renard, CEO d’Aryês Immo

Comment se porte le marché du neuf en Brabant wallon ?
L’année 2023 n’a pas été aussi catastrophique qu’annoncé. Nous avons connu un ralentissement suite à la hausse des taux d’intérêt, ce qui a fait fuir les investisseurs. Mais les ventes se sont poursuivies. Nous assistons toutefois à une vraie reprise des ventes depuis le début de l’année suite à la baisse des taux. Le première trimestre est positif, avec un retour des investisseurs et une présence confirmée des primo-acquéreurs et des acheteurs plus âgés.

Et ce alors que l’offre fait toujours défaut…
Il n’y a, il est vrai, plus beaucoup d’appartements sur le marché. Les grands projets font défaut. Il reste quelques commercialisations dans des communes comme Court-Saint-Etienne, Chastre ou Chaumont-­Gistoux. Mais les communes habituelles du centre du Brabant wallon connaissent un déficit de projets.

Peut-on s’attendre à un rebond dans les prochains mois ?
Oui, clairement. De grandes promotions sont attendues à Wavre, avec deux projets importants de Dare2Build (Pharos et La Fabrique). D’autres dossiers sont en attente de permis à Court-Saint-Etienne et Ottignies. Alors que des promoteurs qui disposaient de leur permis mais ne l’activaient pas décident enfin de passer à l’action.

Quel conseil donneriez-vous aux investisseurs ?
Actuellement, le choix est faible en Brabant wallon. Je les orienterais donc vers des promotions à Gembloux ou à Namur. Il y a des projets très intéressants tels que le projet Green Station (T&P et Besix Red), Via Romana (Thomas & Piron) ou Les Terrasses de Namur (Devlop).

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