En province de Luxembourg, une offre en appartements neufs qui dépasse la demande

BLANCS PRES Situé à Arlon, ce nouveau quartier développé par Equilis comprend 22 maisons et 92 appartements. Il sera livré en 2025.

Le Luxembourg dispose d’une offre de plus en plus étoffée en matière d’appartements neufs. Arlon et Marche-en-Famenne attirent les promoteurs. La demande reste modérée et ce malgré la déroute de l’immobilier grand-ducal, qui ne compense pas les hésitations des investisseurs locaux. Les prix restent stables par rapport à l’an dernier.


Le nombre d’appartements mis en vente en province du Luxembourg reste dans des standards élevés. Le marché luxembourgeois ne semble en tout cas pas connaître les mêmes mésaventures que traverse le marché immobilier au Grand-Duché, qui est lui totalement à l’arrêt.

Les prix, bien plus abordables en ­Belgique, permettant d’éviter pareille déconvenue. Le prix moyen est affiché à 3.010 euros/m2, soit 222.970 euros pour un appartement une chambre et 269.636 euros pour un appartement deux chambres. Les prix sont, étonnamment, en baisse de 1,4 % par rapport à l’an dernier et en hausse de 34 % par rapport à 2019.

Le prix d’un appartement une chambre est dans la lignée de ce que l’on peut retrouver dans le Hainaut ou à Namur.

Les prix s’envolent à Arlon

A Arlon, on dénombre une dizaine de projets pour le moment. L’offre retrouve donc quelques couleurs après des années plus compliquées. Le prix moyen est de 3.598 euros/m2, en hausse de 14 % par rapport à l’an dernier et de 46 % en cinq ans. Les nouvelles commercialisations tirent donc les prix vers le haut. Parmi les nouveaux projets, une nouvelle phase de l’écoquartier du Shoppach (213 appartements au total, par Thomas & Piron) est désormais en vente, citons également le projet Blanc Prés (Equilis), la Résidence Oxila (Habitat+), L’Orée du Sud (Habitat +), Cœur d’Ilot ­(Antonissen), la Résidence Grand Est et la Résidence du Marché.

Du côté de Neufchâteau, Libramont, Bertix et Libin, l’offre reste importante. Le prix médian à Neufchâteau est de 2.613 euros/m2, en hausse de 3,7 % par rapport à l’an dernier. Parmi les projets mis en vente, on retrouve la Résidence Chantenieule (GF Immo), les Résidences Baudelaire et ­Verlaine (Habitat +), la Résidence Valemar à Neufchâteau. A Libramont, citons la Résidence Orphée (Habitat +), Les Tilleuls (Habitat +), la Résidence Alisiers ­(Thomas & Piron), à Bertix, relevons Les Hauts de Verlaine (Houyoux), la Résidence des Fées et la Résidence Romanche (Habitat+) de même que la Résidence Renouveau (Habitat +) à Libin.

Durbuy, baptême du feu d’Alychlo

Du côté de Bastogne et Marche-en-Famenne, l’offre reprend des couleurs. Leur prix moyen est affiché à 3.023 euros/m2 pour la première et 2.947 euros/m2 pour la seconde. Ils sont en hausse de 7 % à Marche-en-Famenne par rapport à l’an dernier, et de 21 % par rapport à 2019.

Parmi les projets en cours de commercialisation à Bastogne, on peut citer la Résidence des Nèfles (Habitat+), Odyssée (Houyoux), les Résidences Côté Ravel, Equilibre, la Résidence Capucines (Prologe) et White Stone alors qu’à Marche-en-Famenne, signalons Des Hauts de la Gare, la Résidence Arborescence et le Pavillon Marsault (Habitat+), les Hauts de Marche (Thomas & Piron), la Résidence Les Verts Plateaux et Central Park (Houyoux).

Enfin, on peut également ajouter quelques projets à Durbuy, avec la Résidence Santorin (Batifer), Les Pierres (Vesta) et Les Béguines (Alychlo), le premier projet immobilier développé à Durbuy par le véhicule d’investissement de Marc Coucke, Alychlo Real Estate. Notons également que Les Cigognes (Prologe) et la Résidence Cobreville (Habitat+) complètent l’offre à Vaux-sur-Sûre.

L’avis de l’expertMichael Weiller, Double V Immobilière

Comment se porte le marché arlonais ?
Après une première partie de l’année 2023 assez dynamique et une deuxième partie qui a été plus compliquée suite à la hausse des taux d’intérêt, nous sommes dans une période de transition. Le marché immobilier éprouve des difficultés à redémarrer malgré des taux qui sont revenus à des niveaux intéressants. Des investisseurs refont doucement leur apparition mais ce n’est pas encore suffisant pour parler de reprise du marché.

Que peut-on dire sur l’offre ?
Elle est équilibrée pour le moment. Mais dans un contexte de demande insuffisante, j’ai des craintes pour les deux prochaines années puisque de nombreux projets vont lancer leur commercialisation. Or, vu la hausse démographique, nous ne sommes pas dans un marché équilibré aujourd’hui. Le rythme de ventes est trop faible.

Arlon profite-t-il du ralentissement grand-ducal ?
Sur le projet des Blancs Prés (Equilis), 25 % des appartements ont par exemple été vendus à des Luxembourgeois. Ce sont des proportions que nous n’avons pas connues auparavant. La reprise est toutefois annoncée au Luxembourg vu les mesures récentes prises par le gouvernement.

Comment voyez-vous évoluer le marché arlonais ?
Ce marché est confronté à un problème de densification de son centre-ville, qui n’est pas assez dense. Or, cette sous-densification devrait entraîner une augmentation des prix. Ce qui est problématique.

Un conseil à donner aux investisseurs ?
S’orienter vers un appartement qui dispose de bonnes performances énergétiques, qui est de qualité et qui peut se démarquer par rapport à d’autres. Que ce soit en termes d’architecture, de localisation ou de concept. L’investissement sera alors bénéfique dans la durée.

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