Coup de froid sur le marché immobilier résidentiel
Le refroidissement entamé durant le second semestre de l’année dernière se confirme: le nombre de transactions immobilières enregistrées dans les études notariales a chuté de plus de 10% à l’échelle nationale depuis début janvier. En Wallonie, la baisse est moins forte.
Une chute de 10,5% à l’échelle nationale et de 4% en Wallonie. Les derniers recensements de l’activité dans les études notariales confirment que le marché immobilier, déjà moins actif au second semestre 2022 (-7% de transactions par rapport au second semestre 2021), est particulièrement calme depuis le début de l’année. Le refroidissement constaté s’est donc poursuivi et renforcé au cours des deux premiers mois de cette année.
Chute des transactions moins prononcée en Wallonie
A Bruxelles, la baisse du nombre de transactions atteint -6,4% et en Flandre, -14,2%. La Wallonie est la Région où la baisse de l’activité immobilière est la moins prononcée pour le moment sur deux mois. Mais si, en janvier, l’activité immobilière y est restée relativement stable (-1,1%), le ressac a atteint -7% le mois dernier.
C’est surtout le segment des maisons (-7,6%) wallonnes qui est actuellement boudé par les candidats acquéreurs, refroidis par la conjoncture énergétique et la hausse des taux d’intérêt. Les transactions enregistrées sur le segment de l’appartement n’ont, elles, baissé que de 2,4% au cours des deux premiers mois de 2023 par rapport à la même période en 2022.
Si l’on resserre encore la focale, c’est surtout la province de Luxembourg (-12,5%) qui enregistre la plus forte baisse d’activité, mais c’est également elle qui avait vu le nombre de transactions exploser ces deux dernières années, poussant les prix vers le haut également. En Brabant wallon également, où les prix sont les plus élevés et où les crédits à décrocher et à rembourser sont donc également les plus conséquents, l’activité a baissé de -6,5% depuis janvier.
Retour à un marché plus équilibré
Pour le notaire Renaud Grégoire, porte-parole de Notaire.be, ce refoidissement peut avoir du bon. «Les acquéreurs retrouvent un peu plus de marge de négociation, ce qui est une bonne chose. Après le coup de chaleur des deux dernières années, cela ressemble à une normalisation. En termes d’activité immobilière, nous sommes en effet juste retombés sous le niveau de la période pré-corona», constate l’expert.
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