Cinq conseils pour s’assurer de pouvoir rembourser son prêt hypothécaire

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En Belgique, la durée moyenne d’un prêt hypothécaire est d’environ vingt ans. Dès lors, lorsqu’ils contractent un crédit immobilier, la plupart des Belges s’engagent sur une période relativement longue. Période pendant laquelle malheureusement, bien des revers de la vie peuvent arriver : maladie, chômage, séparation…

Il est bien entendu impossible de tout prévoir, mais en intégrant ces cinq mesures de précaution, vous augmenterez vos chances de pouvoir honorer les remboursements de votre prêt hypothécaire, même en cas d’imprévus. 

1. Opter pour un taux d’intérêt fixe pour son prêt hypothécaire

L’évolution des taux hypothécaires dépend de plusieurs facteurs, notamment la croissance économique, l’inflation et la politique de la Banque centrale européenne. Bien que les experts anticipent une nouvelle baisse des taux en 2025, choisir un taux fixe offre une sécurité supplémentaire. En effet, personne ne peut prédire avec certitude comment les taux évolueront au cours des vingt prochaines années.

Il est également possible d’opter pour un taux variable mais sur la durée du prêt hypothécaire, ce qui vous garantit des mensualités fixes, et donc un montant de remboursement identique chaque mois. 

2. Limiter les variations des taux variables 

Si néanmoins vous préférez un taux d’intérêt variable, gardez bien à l’esprit que celui-ci peut aussi bien baisser qu’augmenter, en fonction des fluctuations du marché. Toutefois, la loi encadre ces variations : le taux initial ne peut pas plus que doubler. Par exemple, un taux de 2,5 % ne pourra excéder 5 %, bien qu’une baisse jusqu’à 0 % reste possible. 

Certaines banques proposent une option appelée « cap », qui définit la marge maximale de fluctuation autorisée. Un cap de +1/-1 signifie, par exemple, qu’un taux initial de 2,5 % ne pourra pas descendre sous 1,5 % ni dépasser 3,5 %. 

Par ailleurs, la réglementation impose que toute modification du taux variable ne puisse intervenir qu’après une période prédéfinie. En sélectionnant une formule adaptée, il est ainsi possible d’éviter de fortes hausses et donc de mauvaises surprises. Une option de type 5/5/5 +1/-1 implique, par exemple, que le taux ne pourra être ajusté que tous les cinq ans, avec une variation maximale de 1 %. 

3. Se renseigner sur la possibilité d’un report de paiement 

Certaines banques permettent d’interrompre temporairement les remboursements en cas de difficultés financières. « Cette option peut être précieuse en cas d’aléa comme une perte d’emploi, une maladie ou un accident », explique Kenny Dauphin, expert en crédits hypothécaires chez BNP Paribas Fortis. « Pendant cette période, l’emprunteur ne paie que les intérêts, sans rembourser le capital. En contrepartie, la durée du crédit est prolongée proportionnellement. » 

D’autres établissements offrent la possibilité de maintenir la durée initiale du prêt et d’échelonner le remboursement du capital reporté sur la période restante. Dans ce cas, les mensualités seront légèrement augmentées. 

4. Souscrire une assurance solde restant dû 

L’assurance solde restant dû garantit le remboursement du prêt en cas de décès de l’emprunteur ou de son conjoint. Il peut être judicieux d’opter pour une couverture où les deux partenaires sont assurés à hauteur des deux tiers du capital. Cette formule implique une prime légèrement plus élevée, mais, en cas de décès, le conjoint survivant ne devra plus rembourser qu’un tiers du prêt, allégeant ainsi considérablement la charge financière. 

5. Envisager une assurance complémentaire 

La plupart des assureurs proposent des couvertures contre la perte de revenus.

La Région flamande met gratuitement à disposition une assurance contre les difficultés de paiement en cas d’imprévu : l’« assurance habitation garantie ». Sous certaines conditions, celle-ci octroie une aide financière en cas de chômage involontaire ou d’incapacité de travail. Cette protection s’étend sur une période de dix ans. 

La Région wallonne fait de même. « L’assurance contre la perte des revenus est une assurance souscrite, pour vous et à ses frais, par la Wallonie auprès d’un organisme assureur. Elle permet le remboursement d’une partie de votre prêt hypothécaire si vous perdez votre emploi (perte totale et involontaire) ou si vous vous trouvez en incapacité totale de travail ou mis en disponibilité. »

Il n’existe pas de programme similaire en Région de Bruxelles-Capitale.

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