Capter du CO2 des fumées industrielles et le réutiliser dans des matériaux de construction

Illustration © GettyImages

Un consortium de quatre acteurs industriels belges – Prefer, Fluxys Belgium, Lhoist et Orbix – a été sélectionné par un fonds européen (Innovation Fund Small Scale) en vue de l’obtention d’un subside 4,5 millions pour financer un projet visant à décarboner le secteur de la construction.

Le projet, baptisé CO2ncrEAT, a pour objectif de “manger du CO2”. Prefer (producteur de matériaux de construction), Fluxys Belgium (expert dans le transport par canalisations), Lhoist (producteur de chaux, fournisseur du CO2) et Orbix (détenteur de la technologie et des matières premières ad-hoc) se sont coordonnés pour lui donner vie. “Ce projet est innovant, car il allie un ensemble de technologies pour capter du CO2 directement des fumées industrielles et pour le réutiliser définitivement dans des matériaux de construction, le tout à grande échelle”, se réjouissent les partenaires.

Concrètement, Prefer va offrir dès 2025 – grâce à CO2ncrEAT – des blocs de maçonnerie à empreinte CO2 négative : ces blocs renfermeront plus de CO2 qu’il n’en faut usuellement pour les produire. Les blocs ainsi produits seront distribués en remplacement du bloc en béton traditionnel. “De cette manière, en ligne avec la demande du marché de la construction, les procédés resteront les mêmes, tandis que les matériaux auront un impact environnemental positif“, développe le communiqué.

La réduction des émissions de CO2 est donc la motivation clé du projet. “Chaque année près de 12.000 tonnes de CO2 seront capturées, transportées et réutilisées dans les blocs au lieu d’être émises dans l’atmosphère. Par ailleurs, pour la réalisation des blocs, les matières premières seront le CO2 et les co-produits recyclés de la sidérurgie, permettant d’éviter 8.000 tonnes d’émissions de CO2 additionnelles”, précise encore le consortium.

De concert avec l’Innovation Fund, Prefer, Fluxys Belgium, Lhoist et Orbix vont investir entre les sites de Lhoist à Saint-Georges-sur-Meuse (province de Liège) et Prefer à Hermalle-sous-Huy (province de Liège) afin de mettre en place l’infrastructure nécessaire. Une étape administrative doit encore intervenir d’ici mars 2023 pour finaliser l’obtention du subside.

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