Broeklin (ex-Uplace) recalé par l’azote
Le permis accordé par la ministre flamande de l’Environnement ne permet pas d’exclure un impact important sur une zone naturelle voisine.
Certains sites sont-ils maudits? En 2009, le gouvernement flamand concluait avec le promoteur Bart Verhaeghe un accord portant sur l’assainissement d’une friche industrielle située sous le viaduc de Vilvorde, puis la construction d’un centre commercial appelé Uplace. L’ampleur de ce dernier faisant craindre le pire, les recours avaient fusé et après des années de procédure, le projet était définitivement recalé en 2018.
Rebaptisé Broeklin, celui-ci renaît de ses cendres. Moins pharaonique, Broeklin multiplie les espaces verts tout en prêtant davantage attention à l’artisanat via des magasins-ateliers actifs dans l’économie circulaire ainsi qu’aux arts de la scène avec, notamment, une salle de spectacles capable d’accueillir 1.600 personnes.
Floordambos menacé
En 2021, le gouvernement flamand donne le feu vert.Invoquant une possible congestion automobile du voisinage, la ville de Vilvorde saisit le Conseil flamand du contentieux. Dans un arrêt fort critique pour la ministre flamande de l’Environnement, ce dernier vient de recaler le projet en introduisant en matière de permis d’environnement un nouvel acteur avec lequel il faudra désormais compter: l’azote. Non loin du site, argumente Vilvorde, se trouve en effet une zone protégée: le Floordambos. Et le trafic accru à proximité risque de lui nuire singulièrement.
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Le permis d’environnement accordé par Zuhal Demir estimait ces risques négligeables. Mais c’était au départ de données remontant à 2017 alors qu’un arrêt précédent, relatif à l’extension en Limbourg d’élevages intensifs également proches de zones protégées, stipulait clairement que l’appréciation des émissions potentielles d’azote ne pouvait se baser sur une simple extrapolation de données anciennes. S’y ajoute que, dans le cas présent, l’autorisation accordée rapportait les chiffres avancés à des seuils “étrangers à la Flandre”, en l’occurrence, allemands.
D’après “De Tijd”
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