Acheter ou louer un kot pour son enfant, quelle stratégie adopter?
L’heure de la rentrée approche à grands pas pour les kids, mais aussi pour les plus grands. Certains d’entre eux, qui étudient dans une autre ville, devront alors quitter le nid familial. Kot, appartement… On loue ou on achète?
Le kot d’étudiant ouvre de nombreuses possibilités pour le jeune. Il ne devra plus se lever aux aurores pour prendre un transport et se rendre à son auditoire, il prend son indépendance et apprend à vivre seul… Reste à savoir quel kot accueillera bientôt l’étudiant. Car dénicher l’endroit idéal, qui ne coûte pas trop cher, qui est bien situé, et surtout salubre est loin d’être évident. Surtout à l’heure où une pénurie de kots de qualité se fait sentir dans de nombreuses villes.
Selon la dernière étude annuelle sur le marché du logement étudiant, le loyer moyen d’une chambre d’étudiant tourne aujourd’hui autour de 470 euros mois, avec 95 euros de charges. Pour un total de 565 euros par mois, donc 5650 euros pour 10 mois. Le tout multiplié par cinq (qui est la durée moyenne d’un cursus universitaire), cela représente une dépense totale d’environ 28.250 euros. Une coquette somme… à laquelle on ajoute notamment les fournitures et la nourriture quotidienne.
Ne serait-il, dès lors, pas plus intéressant d’investir dans un bien, que vous pourrez relouer ou revendre par la suite?
Louer, moins cher, mais moins rentable
Si vous n’avez pas assez de fonds propres et que vous n’avez pas la possibilité de refaire un prêt bancaire, ne réfléchissez pas plus loin: louer reste la meilleure solution. Quels sont les avantages et inconvénients de la formule?
+ : Plus facilement accessible aux petites bourses
L’argent investi reste moindre dans le cadre d’une location que d’un achat. Pas de frais de notaire, de prêt à rembourser, de droits d’enregistrement, de travaux à réaliser… Même les coûts initiaux pour la location d’un kot sont inférieurs. Vous ne payez généralement qu’une caution et le premier mois de loyer.
+ : Plus de flexibilité
Le logement ne plaît pas à votre enfant? Le propriétaire décide d’augmenter le loyer la seconde année? De nouveaux arrivants mettent la pagaille dans le logement, et des conflits se créent? La location offre une flexibilité bienvenue. Vous n’êtes pas lié par un investissement financier à long terme, votre enfant peut donc déménager et changer de kot quand bon lui semble.
+ : Pas de frais d’entretien
En tant que simple locataire, a fortiori s’il s’agit d’un logement étudiant, votre enfant n’est pas tenu de participer aux coûts de réparation. De quoi vous faire économiser de précieux euros.
– : De l’argent dépensé et non investi
C’est le gros point négatif de la location, qui pousse de nombreux jeunes à vouloir investir au plus tôt: louer, c’est dépensé de l’argent sans investir pour l’avenir. Car à la fin du bail, l’étudiant et ses parents repartent… avec un trou dans les poches. Autre désavantage: pour le même type de bien, vous dépensez plus d’argent par mois pour le louer que si vous deviez rembourser un crédit.
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Acheter, une responsabilité, mais un gain à long terme
Si vous avez la possibilité de réaliser un emprunt à la banque, tout en investissant une partie de vos fonds propres, l’achat pourrait davantage vous convenir.
+ : Un investissement à long terme
Contrairement à la location, l’achat d’un bien vous garantit un patrimoine immobilier à la fin de la scolarité de votre enfant. Vous pourrez le remettre en location à son départ, ou même le revendre pour récupérer votre mise de départ. Et si le bien prend de la valeur, c’est encore mieux. Il ne s’agit plus d’une simple dépense, mais d’un investissement à long terme.
+ : Une certaine stabilité
Si la location vous soumet à certaines incertitudes quant à l’évolution des prix du marché, l’achat vous offre une certaine stabilité. Vous n’aurez pas à vous soucier d’une soudaine augmentation du loyer.
– : Moins de flexibilité
Une fois le bien acheté, plus question pour votre étudiant de changer d’avis à tout-va. Et c’est bien là le problème, car s’il change d’université, il devra changer de logement. Et vous vous retrouverez alors avec un kot sous un bras, et la location d’un autre sous l’autre. Une double dépense. Vous pourrez éventuellement louer la chambre à un autre étudiant, mais si le gain est plus faible que les coûts, votre investissement se transformera en pertes.
– : Sans fonds propres, une dépense trop lourde
Si vous n’avez pas de fonds propres à mettre dans l’achat d’un kot étudiant, votre investissement ne sera pas rentable avant longtemps. Il sera alors probablement plus intéressant de louer. Prenons un exemple: vous achetez un studio au prix de 180.000 euros, sans apport. En comptant les frais de notaire et droits d’enregistrement, vous devrez probablement emprunter un peu plus de 200.000 euros. Pour un crédit sur 25 ans, à un taux de 3,7%, vos mensualités s’élèveront alors à environ 1.016 euros. Sachant qu’un loyer moyen en Belgique pour un kot étudiant serait de 565 euros, les années d’étude de votre enfant vous coûteront plus cher en cas d’achat qu’en cas de location.
– : Des responsabilités, des frais
Travaux, administration… Être propriétaire amène son lot de responsabilités… et de dépenses. Si vous devez couvrir d’éventuels dégâts, par exemple, vous ne pourrez pas louer votre logement durant toute la durée des travaux. Votre rendement sera alors comprimé. Sans compter que si vous achetez un deuxième bien pour en faire un logement pour votre enfant, vous serez soumis à une taxe. En effet, dans la plupart des cas, les étudiants résident la semaine dans leur kot et le week-end chez leurs parents. Leur résidence principale reste donc celle de leurs parents pour autant qu’ils ne changent pas de domicile. “Le kot est donc considéré comme une résidence secondaire et, dans certaines communes, il sera exigé une taxe de seconde résidence”, peut-on lire sur le site Infor Jeunes.
Le bon choix?
Achat? Location? On le voit, il n’y a pas de réelle bonne réponse. Chaque option amène son lot d’avantages et d’inconvénients. Tout va dépendre de votre situation financière et professionnelle, ainsi que de vos projets futurs et des conditions du marché.
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