Van Hool: accord de principe avec VDL et Schmitz Cargobull

Les curateurs du constructeur d’autobus Van Hool ont conclu un accord de principe avec VDL Groep et GRW, une entreprise partenaire de Schmitz Cargobull.

Après que le tribunal de Malines ait déclaré lundi le constructeur d’autobus en faillite, les curateurs ont finalement décidé – avec l’accord de toutes les parties prenantes impliquées- d’accepter l’offre conjointe faite par le constructeur néerlandais d’autobus VDL Groep (Van Der Leegte) et GRW (Afrique du Sud), une entreprise partenaire de Schmitz Cargobull (Allemagne).

Pour rappel, VDL Groep et Schmitz Cargobull ont fait une offre contraignante en tandem pour Van Hool. Le premier souhaite reprendre la division autobus et autocars de l’entreprise basée à Koningshooikt, tandis que le second vise la branche remorques par l’intermédiaire de son partenaire GRW.

Ils espèrent employer respectivement 300 à 600 et 350 travailleurs, soit rembaucher de 650 à 950 personnes sur les 2 500 qui perdront leur emploi à Koningshooikt suite de la faillite de Van Hool.

Le groupe VDL Groep est le plus connue des deux. Ce groupe industriel, dont le siège est à Eindhoven, est présent dans 19 pays et compte quatre divisions principales : la sous-traitance (y compris la métallurgie et les matières plastiques), l’assemblage automobile (connu pour VDL Nedcar à Born, dans le Limbourg néerlandais), les autobus (avec une usine à Roulers) et les produits finis (systèmes de suspension, échangeurs de chaleur, coffres de toit, etc.) En 2022, VDL a réalisé un chiffre d’affaires combiné de 5,75 milliards d’euros, un bénéfice net de 298 millions d’euros et un flux de trésorerie de 399 millions d’euros, selon le rapport annuel du groupe.

Fondé en 1892, Schmitz Cargobull est le plus grand fabricant européen de remorques. Il emploie environ 6 900 personnes, produit quelque 60 000 véhicules par an et prévoit un chiffre d’affaires de 2,3 milliards d’euros pour l’exercice 2021-2022. L’entreprise a acquis une participation de 39 % dans le fabricant sud-africain de camions-citernes et de remorques frigorifiques GRW en 2017. C’est par l’intermédiaire de GRW que Schmitz Cargobull fait une offre publique d’achat (OPA) sur Van Hool.

Les autres offres ont été discutées, mais

“Les autres offres soumises au conseil d’administration ces derniers jours ont bien entendu été discutées, mais n’ont finalement pas été retenues”, a déclaré M. Van Hool. Le conseil d’administration souhaitait permettre une relance à court terme afin “d’une part, de sauvegarder la valeur intrinsèque de l’ensemble de l’entreprise et, d’autre part, de conserver autant d’emplois que possible”. “L’intérêt manifesté par les différentes parties était sincère et témoignait de l’attention que celles-ci portaient à l’entreprise Van Hool et ses employés”, déclare le curateur Jeroen Pinoy.

Pas sensiblement meilleures

“Si l’on compare l’ensemble des différentes composantes des récentes offres et manifestations d’intérêt des derniers jours, il apparaît qu’elles ne sont pas sensiblement meilleures que l’offre ferme déjà présentée la semaine dernière par VDL Groep et GRW. Si l’entreprise n’est pas redémarrée immédiatement, on risque que le nombre potentiel d’emplois préservés au sein de Van Hool soit moins bon qu’actuellement”, a ajouté l’entreprise. “En outre, la distribution des véhicules commandés (autocars, autobus et véhicules industriels) serait encore retardée, ce qui entraînerait inévitablement une perte de revenus. La production et le circuit de distribution s’en trouveraient “asséchés”, ce qui causerait des dommages irréparables. C’est la meilleure solution pour l’emploi et un redémarrage durable”.

Une décision en toute indépendance

Le ministre flamand des Travaux publics, Jo Brouns (CD&V), estime que les curateurs ont pris leur décision “en toute indépendance et après un examen minutieux de tous les intérêts en jeu”. M. Brouns espère que cette décision mettra fin à l’incertitude des dernières semaines. Il souligne qu’il est désormais possible d’envisager un avenir avec des emplois pour au moins 650 personnes à court terme. En attendant, le VDAB fera tout ce qui est en son pouvoir pour aider les travailleurs licenciés. ” Nous maintiendrons les mesures de soutien nécessaires pour rendre possibles les investissements et les emplois qui en découlent”, a conclu M. Brouns.

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