Van Hool: la faillite pour un symbole et 1600 emplois supprimés

Van Hool déclaré en faillite. BELGA PHOTO BENOIT DOPPAGNE
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le cas est emblématique: la constructeur emblématique de bus va être déclaré en faillite ce lundi. Entre 1550 et 1850 emplois vont disparaître. Les repreneurs seront hollandais et allemand.

C’est le jour J pour Van Hool, le constructeur de bus symbole de la Flandre. Et il n’y a pas de miracle. L’entreprise sera déclarée en faillite par le tribunal de commerce de Malines, avant un conseil d’entreprise extraordinaire. Le drame social redouté aura bien lieu: entre 1600 et 1800 emplois vont disparaître.

Après que le candidat repreneur flamand Guido Dumarey ait jeté l’éponge, la reprise par le constructeur néerlandais de bus VDL et le constructeur allemand de remorques Schmitz Cargobull devrait être confirmée. Mais seuls 650 à 950 emplois environ seront préservés sur les 2400 occupés actuellement, est-il apparu lors du conseil d’entreprise. Soit bien moins que les 1400 qui avaient été envisagés lors de la présentation d’un plan de restructuration le 11 mars derniers.

Une descente aux enfers, alors que la production sera délocalisée en Macédoine du Nord.

“Une déception”

Les syndicats sont heurtés par une déclaration de faillite qu’ils n’attendaient pas cette semaine. “S’il se confirme que seuls 900 emplois seraient préservés, ce serait une déception, soulignait également Christophe Van Audenhove, secrétaire général du syndicat libéral, ce lundi matin à la télévision flamande. Nous attendions davantage.”

Les syndicats craignent en outre les intentions des repreneurs: l’offre émanant de deux groupes aux spécialités différentes pourrait conduire au démantèlement de Van Hool, les Hollandais s’attribuant les bus et les Allemands, les remorques.

La faillite a été demandée vendredi midi, selon la VRT. Accablé par une dette estimée à quelque 300 millions d’euros, Van Hool n’était plus en mesure de continuer ses activités. C’est un symbole flamand qui s’effondre et qui paie le prix d’un manque d’adaptation aux réalités du marché: le virage vers l’électrification a été pris de façon bien trop tardive. Les conflits internes à la famille sont également cités parmi les causes des difficultés majeures connues par la structure.

L’amertume est d’autant plus grande, selon les médias flamands, qu’une autre possibilité de reprise a été écartée. CIM Capital, le véhicule d’investissements de Marc Van Hool, n’a pas pu déposer une offre, alors qu’il se proposait de reprendre la part rentable de l’entreprise, en sauvant davantage d’emplois. Or, précise De Standaard, Marc Van Hool n’était pas actif dans l’entreprise familiale. CIM Capital, spécialisé dans les entreprises en difficultés, a déjà investi chez Veritas et Neckermann.

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