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Un aller-retour pour New York à 300 euros? Voici les dessous de cette offre alléchante

Prendre un aller-retour pour New York au départ de Bruxelles et sans escale et tout cela pour le prix de 300 euros: est-ce possible? Oui, à partir du mois de mai prochain grâce à la compagnie danoise Primera. Amid Faljaoui, notre chroniqueur économique, nous livre les dessous de cette offre alléchante et nous rappelle que le “gratuit” coûte souvent cher à l’arrivée!

Comme toujours, les vacances sont à peine finies qu’on pense déjà à sa prochaine destination. Pourquoi ne pas partir vers les Etats-Unis et en particulier New York ?

Je ne cite pas cette ville par hasard, car durant l’été, j’ai appris comme vous que nous pourrions voyager vers New York en tarif low-cost grâce à la compagnie danoise Primera.

Cette compagnie a prévu des vols au départ de Bruxelles en direction de New York à partir du 9 mai prochain.

Et les prix d’appel sont alléchants puisqu’on parle d’un vol aller-retour – et sans escales – pour la modique somme d’environ 300 euros.

La compagnie danoise Primera a donc prévu un vol quotidien pour New York à partir du printemps prochain, 4 vols par semaine pour Boston et 3 fois par semaine pour Washington.

Question : que faut-il penser de cette offre a priori alléchante ? Comme toujours avec le low-cost, il y a le prix affiché et puis la réalité.

Mes confrères du Soir et de l’Echo ont d’ailleurs comparé cette offre avec d’autres. D’abord, le prix dont je vous ai parlé est un prix d’appel. Autrement dit, si vous partez un lundi par exemple, le tarif sera déjà un peu plus élevé.

De même, si vous emportez un bagage en soute, là-aussi, le tarif grimpe à nouveau. Et si pendant le vol qui dure quand même 6-7 heures, vous souhaitez manger quelque chose, le tarif grimpe aussi.

300 euros pour aller-retour vers New York au départ de Bruxelles: que faut-il penser de cette offre a priori alléchante ? Comme toujours avec le low-cost, il y a le prix affiché, et puis la réalité.

Vous me direz que nous sommes dans la configuration de tous les vols low-cost comme ils sont pratiqués chez Ryanair ou des concurrents comme EasyJet ?

Oui, c’est vrai, sauf que les vols en Europe ont une durée de maximum 3 heures. Ici on parle facilement du double. Le confort du siège prend par exemple déjà beaucoup plus d’importance.

Par ailleurs, au-delà même du confort des passagers, mon confrère Patrick Anspach (L’ECHO), sans doute le meilleur journaliste aéronautique belge, s’interroge sur la viabilité du modèle économique de ces vols low-cost longcourriers.

D’abord, à l’inverse des vols en Europe, ici, les pilotes et le personnel de cabine qui arriveront à New York seront fatigués et devront être remplacés par une autre équipe pour le vol retour.

Ensuite, il n’est plus question d’effectuer des rotations de 25 minutes en escale pour redémarrer un autre vol. Bref, les coûts de gestion de la compagnie danoise Primera seront nettement plus élevés que ceux de Ryanair.

Et puis, ce modèle low-cost long-courrier est très fragile, on l’a vu cet été avec les grèves des pilotes de Ryanair. Quand un passager est bloqué en Europe à cause d’une annulation de vol, il a encore une chance de prendre un autre vol et en payant de sa poche s’il le faut.

Mais ce ne sera pas aussi simple et surtout ce sera beaucoup plus cher quand le passager en question sera de l’autre côté de l’Atlantique! Comme j’ai pu souvent le constater dans la vie : le “gratuit” coûte cher!

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