Tous les magasins pourront ouvrir jusqu’à 21 h, sept jours sur sept en Belgique

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Face à l’évolution des habitudes de consommation, le gouvernement fédéral s’apprête à bouleverser les règles d’ouverture des magasins en Belgique. La possibilité d’ouvrir chaque jour jusqu’à 21h, sans jour de fermeture obligatoire, marque un tournant pour le secteur du commerce.

Le gouvernement fédéral a récemment pris la décision d’autoriser l’ouverture des magasins jusqu’à 21h tous les jours, offrant ainsi une heure supplémentaire d’activité par rapport à la réglementation actuelle, rapporte le journal De Morgen. Jusqu’à présent, les magasins de vêtements, d’électroménager ainsi que les supermarchés devaient respecter des règles strictes : au moins un jour de fermeture fixe par semaine, et l’interdiction d’ouvrir entre 20h et 5h du matin, sauf le vendredi, jour où l’ouverture jusqu’à 21h était permise.

Jour de fermeture obligatoire supprimé

Ce cadre va toutefois évoluer. Le gouvernement De Wever a opté pour un assouplissement, souhaitant donner davantage de liberté aux commerçants. Selon De Morgen, les derniers détails viennent d’être finalisés : le jour de fermeture obligatoire sera supprimé, chaque commerçant aura la possibilité de garder son magasin ouvert jusqu’à 21h tous les jours de la semaine. Ces nouvelles dispositions devraient être approuvées lors du Conseil des ministres prévu demain ou vendredi, selon le cabinet de la ministre compétente, Eléonore Simonet (MR). Le gouvernement justifie ces ajustements par l’évolution des attentes des consommateurs, de plus en plus friands de flexibilité concernant les horaires d’ouverture des commerces.

Le SNI tire la sonnette d’alarme face à l’élargissement des heures d’ouverture des commerces

À l’annonce de la volonté du gouvernement fédéral d’assouplir les horaires d’ouverture des magasins, le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI) réagit avec inquiétude. Selon Christophe Wambersie, secrétaire général Wallonie-Bruxelles du SNI, la mesure « bouleverserait l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée de nombreux petits commerçants, sans générer de chiffre d’affaires supplémentaire, mais en ajoutant des coûts et des contraintes ».

Le SNI estime que seules les grandes chaînes profiteront réellement d’une telle réforme, au détriment des indépendants déjà fragilisés par le manque de personnel et la pression concurrentielle. « On ne peut pas demander davantage aux entrepreneurs, qui peinent déjà à joindre les deux bouts, alors que les fermetures et faillites se multiplient », insiste le syndicat.

Face à un projet jugé déconnecté des réalités du terrain, le SNI appelle le gouvernement à réévaluer ses propositions et à privilégier une approche qui protège à la fois la viabilité économique et la vie privée des indépendants.

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