La fintech belge Easyvest lève 3 millions d’euros

Corentin Scavée et Matthieu Remy, les deux fondateurs d’Easyvest. © D.R.
Sebastien Buron
Sebastien Buron Journaliste Trends-Tendances

Active sur le créneau de la gestion de portefeuille automatisée, la start-up bruxelloise boucle une deuxième levée de fonds et vise 150 millions d’actifs sous gestion d’ici un an.

Nouvelle étape importante pour Easyvest. Spécialisée dans la gestion de portefeuille discrétionnaire automatisée depuis 2016, la start-up belge annonce avoir levé 3,1 millions d’euros auprès de ses actionnaires historiques que sont les familles Geuten, Philippson et Bouckaert, ainsi que l’invest bruxellois Finance&invest.brussels.

Ces moyens supplémentaires ont pour objectif de booster la masse de clients et des fonds gérés. “Grâce à cet apport, le recrutement de nouveaux gestionnaires devrait nous permettre d’atteindre 150 millions d’euros d’actifs sous gestion d’ici un an”, précise Matthieu Remy fondateur et CEO d’Easyvest qui compte une douzaine de collaborateurs et gère actuellement plus de 100 millions d’euros d’avoirs pour le compte de 1.700 clients.

Effet boule de neige

Ayant récemment dépassé la barre des 100 millions d’euros d’actifs sous gestion dans un marché pourtant chahuté, Easyvest est en effet à un moment charnière de son développement. Il s’agit de profiter du momentum. “Nous sommes arrivés à un moment d’inflexion pour notre croissance, poursuit Matthieu Remy. Elle est pour le moment comparable à un effet boule de neige. Rien qu’au cours des trois dernières semaines, nous avons accueilli pas moins de 50 clients qui nous ont confié au total 6 millions d’euros en gestion.”

L’explication de cette croissance qui s’accélère fortement est double, selon Matthieu Remy. “Quand nous nous avons démarré il y a six ans, l’investissement indiciel au travers d’ETF qui suivent les indices boursiers, était nettement moins connu. Aujourd’hui, la pertinence de la performance et de l’efficacité de ce genre d’instruments financiers dans un portefeuille de gestion discrétionnaire bénéficie d’une plus grande notoriété auprès des clients.” En outre, ajoute Matthieu Remy, “Easyvest est elle aussi davantage connue. Notre track record et à la qualité du service offert à nos clients apporte aussi cette notoriété et une confiance auprès du grand public. La meilleure preuve en est que la taille du portefeuille moyen chez Easyvest, plus ou moins 60.000 euros par client, est largement supérieure à celle d’autres acteurs financiers digitaux actifs sur notre créneau tels que les robots-conseillers.”

Modèle hybride

Cette évolution est par ailleurs un bel exemple de digitalisation au service de l’humain. Grâce à une forte automatisation de ses processus internes, Easyvest libère en effet ses gestionnaires d’une multitude de tâches purement administratives, ce qui permet d’offrir au client des conseils dans le domaine de la structuration de patrimoine, peu importe la taille de son portefeuille.  L’argent frais collecté devrait donc aussi permettre à la jeune pousse d’offrir un service encore plus personnalisé en la matière, afin de répondre aux besoins d’une clientèle de plus en plus exigeante.

C’est que la fintech belge entend se positionner de plus en plus comme un gestionnaire de patrimoine proche de la banque privée. Mais tout en étant simple, accessible et en jouant la carte de l’éducation financière. “Nous sommes devenus un partenaire de confiance pour la gestion du patrimoine de familles entières, mais aussi de sociétés, de dirigeants d’entreprise, qui grandissent avec nous et font donc face dans de leur vie d’investisseur à des situations de planification successorale telles que des donations ou des comptes ouverts en indivision notamment”, précise Matthieu Remy.

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