Sirius Hub favorise l’entreprenariat des publics défavorisés

Le Sirius Hub, un projet d’action sociale initié par l’ASBL liégeoise Le monde des possibles, a lancé, en juillet 2021, la première mouture d’un programme d’accompagnement pour entreprises numériques et responsables, expliquent mercredi les fondateurs du projet. Toutefois, faute de moyens financiers, la formation se limite à cinq mois.
Concrètement, la nouvelle formation en entreprenariat numérique et responsable permet aux jeunes migrants porteurs de projets de réfléchir à la concrétisation de leur idée grâce aux outils numériques, tout en se sensibilisant aux thématiques environnementales liées, notamment, à la pollution numérique. Pour ce faire, ils sont accompagnés par des formateurs mais également par des intervenants extérieurs et des entrepreneurs de la région liégeoise.
Créé en 2017, le Sirius Hub a pour objectif d’offrir diverses formations aux technologies numériques, comme la programmation web ou la communication visuelle, a un large public. « Nous accueillons tout le monde », explique la coordinatrice du Sirius Hub, Laura Laruelle. « Les primo-arrivants, les réfugiés, les demandeurs d’asiles mais aussi les chercheurs d’emploi. C’est une expérience d’économie numérique et sociale unique en Wallonie. »
Inclusion d’un public défavorisé
« L’objectif est de favoriser l’inclusion d’un public défavorisé dans le monde du travail », précise Didier Van Der Meeren, Administrateur de l’ASBL Le Monde des Possibles. « Le secteur du numérique est en pénurie et Sirius Hub, via ses formations, peut répondre à ce besoin de main d’oeuvre. »
En Belgique, le taux d’emploi chez les immigrés est de 61% et chute à 54% pour les migrants venus de l’extérieur de l’Union européenne. Pourtant, selon un rapport de la Banque nationale Belge (BNB) sur l’impact économique de la migration, celle-ci a boosté le PIB belge de 3,5%.
Le Sirius Hub est actuellement financé par le fond fédéral Digital Belgium Skills Fund (DBSF). Un financement qui ne permet aux équipes de fonctionner que pendant cinq mois. « Nous aimerions vraiment trouver des solutions financières pour pouvoir ouvrir nos formations toute l’année », indique Laura Laruelle. « Pour cela nous aimerions développer un réseau de partenariats forts avec des entreprises privées qui partagent les mêmes valeurs que nous. »