Suivre une formation: la clé du retour à l’emploi

Une étude menée par l’Université de Gand (UGent) met en lumière les difficultés des personnes inactives pour réintégrer le marché du travail, particulièrement après une période prolongée d’inactivité.

La Belgique compte actuellement environ 1,3 million d’inactifs âgés de 25 à 64 ans. Les résultats d’une étude menée par UGent@Work auprès de 163 recruteurs en Flandre montrent que les employeurs favorisent les candidats ayant profité de leur inactivité pour suivre une formation ou s’occuper de tâches familiales. En revanche, les chômeurs de longue durée et les individus découragés rencontrent les plus grandes réticences, car ils sont perçus comme moins motivés et moins compétents.

La formation, un atout majeur

Les chercheurs soulignent que plus la durée d’inactivité est longue, plus les employeurs perçoivent un déclin des compétences intellectuelles, sociales et technologiques des candidats. Cependant, une formation pendant la période d’inactivité est vue comme un atout majeur. Interrompre sa carrière pour des responsabilités familiales n’est pas nécessairement vu comme un désavantage. Les compétences sociales de ces candidats sont particulièrement appréciées, mais leur flexibilité est plus souvent mise en doute, selon l’étude. Le retour à l’emploi après une maladie de longue durée est mieux perçu que celui des chômeurs classiques : il témoigne d’une plus grande motivation et discipline. Cependant, cela n’améliore pas les chances d’embauche, probablement parce que les employeurs craignent des rechutes de santé.

Une dégressivité accrue des allocations de chômage

Ces conclusions sont particulièrement pertinentes dans le contexte des négociations actuelles sur le marché de l’emploi et les politiques sociales en Belgique soulignent les chercheurs universitaires.  Les chercheurs craignent qu’un arrêt des allocations de chômage après deux ans soit trop tardif. “Une dégressivité plus marquée des allocations après, par exemple, trois et six mois de chômage, avec un montant initial plus élevé, semble beaucoup plus efficace”, propose le professeur en économie du travail de l’UGent Stijn Baert.

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