Qu’est-ce que les jeunes talents recherchent dans une entreprise ?
Pour engager des jeunes travailleurs, il ne suffit plus d’offrir un salaire attractif, car ils ont de nombreuses autres revendications, comme le bien-être, la flexibilité et la confiance. L’image écologique et sociale d’une entreprise est également très importante. C’est ce que montre une étude publiée par CBC.
Comment attirer les jeunes travailleurs dans une entreprise ? Voilà une question à laquelle CBC Banque et Assurance a tenté de répondre avec un Observatoire intitulé “Les jeunes de 18 à 32 ans et la guerre des talents”.
Les résultats montrent ainsi que l’élément le plus important que les jeunes attendent des employeurs est le bien-être au travail. 38% des répondants le cite comme prioritaire. C’est plus que pour le package salarial qui arrive juste après, tout comme la flexibilité.
Pour les jeunes, la valeur la plus importante qu’un employeur doit incarner est la confiance (pour 39% des répondants), avant la flexibilité et la solidarité, l’écoute et la transparence.
“Le rapport au travail des jeunes est en pleine transformation en raison des crises successives. On constate des demandes croissantes de flexibilité et de conciliation des sphères privées et professionnelles. Et même si la question de la rémunération reste centrale, le besoin de sens, d’épanouissement et de développement personnel prend une place majeure”, explique Marine De Ridder, chercheuse et chargée de cours à l’ICHEC Brussels Management School, dans un communiqué.
30% des jeunes actifs souhaitent actuellement changer de travail. Parmi eux, la recherche d’un meilleur salaire est la première raison citée (37%), devant les possibilités de carrière, une meilleure flexibilité et un emploi “davantage porteur de sens”.
“Les jeunes ont gagné la guerre des talents”
Mais ces attentes ne correspondent pas toujours à la réalité, savent les jeunes travailleurs. “Seuls 7 jeunes actifs sur 10 estiment que leur employeur est/était aussi attractif qu’ils l’imaginaient”, note l’Observatoire. Les travailleurs ont ainsi été déçus par la mauvaise qualité du management (38% d’entre eux), par la mauvaise ambiance de travail ou le non-respect des valeurs annoncées. Que cette attractivité corresponde à la réalité est donc un élément important pour les jeunes.
“Il n’y a pas si longtemps, il revenait à l’employeur de dicter ses règles, partant du principe que le besoin absolu d’avoir un travail primait sur le reste. Aujourd’hui, il y a une inversion des rôles. La guerre des talents est terminée et ce sont les jeunes qui l’ont gagnée. Ils se sentent plus libres de mettre fin à la collaboration avec leur employeur s’ils n’en sont pas satisfaits. L’offre d’un employeur doit être conforme à la réalité, notamment au niveau des valeurs humaines. Les entreprises doivent complètement revoir leur modèle de recrutement et leur modèle de leadership doit s’accorder aux nouvelles attentes des jeunes à savoir la confiance, une dynamique participative, la responsabilisation et la culture du feedback”, commente Michel Lebrun, Coordinateur au Département Ressources Humaines de CBC.
Engagement écologique et social
A côté des éléments liés au travail même, les jeunes actifs ont aussi des revendications et attentes sociétales. Le climat, l’environnement et la transition écologique tout comme les questions sociales leur sont très importants. “8 jeunes actifs sur 10 estiment que leur employeur doit être engagé ou utile envers la société et 6 jeunes actifs sur 10 considèrent la politique de durabilité d’une entreprise comme importante voire indispensable”, explique CBC.
Plus concrètement, les aspects sociaux seraient la priorité : “un jeune actif sur 5 considère que son (futur) employeur devrait mettre la priorité sur l’accès à la santé et l’accès à des emplois décents”. Suivent le recours aux énergies renouvelables, l’égalité entre les genres et les sexes tout comme la réduction des inégalités.
Là aussi, il peut y avoir un certain décalage entre les attentes et la réalité, mais il se situe plutôt du côté des jeunes employés. Plus de 20% d’entre eux ne savent en fait pas si leur entreprise en fait assez concernant ces problématiques.
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