Quelles sont les motivations et attentes des jeunes belges sur le marché du travail ?

Quelles sont les motivations des jeunes travailleurs ? Sont-ils encore attirés par des carrières linéaires ? Ou qu’est-ce qui leur donne des envies d’ailleurs ? CBC s’est penché sur le sentiment des jeunes actifs quant au marché de l’emploi, et ce que cela veut dire pour les employeurs et les recruteurs.

Les jeunes sont-ils les moins fidèles à leur employeur ? Sont-ils uniquement attirés par les questions de salaire et mettent-ils l’équilibre avec leur vie privée, ainsi que leur bien-être, avant tout ? Voilà des clichés qui existent, dans le monde du travail. Mais qu’en est-il vraiment ?

L’Observatoire sur ‘Les jeunes et l’attractivité du monde du travail’ de CBC Banque et Assurance (troisième édition), publié ce mardi, se penche sur ces différentes questions. “Les jeunes actifs moins fidèles à leur employeur ? Pas forcément…”, note le rapport d’emblée. Plus d’un jeune travailleur (18 à 32 ans) sur deux compte ainsi continuer auprès de son employeur actuel, pour le même poste. C’est 9% de plus qu’il y a un an.

Bougeotte

18% des jeunes veulent rester auprès de la même crèmerie, mais changer de poste. C’est environ la même chose que ceux qui veulent changer de boîte, pour y exercer une fonction similaire (12%) et ceux qui veulent changer de poste et d’entreprise (8%), réunis. 6% d’entre eux veulent se lancer à leur propre compte.

Voilà pour la question générale (si les jeunes veulent continuer auprès du même employeur et au niveau du même poste). Mais si la question est posée de manière chiffrée et temporelle, les réponses deviennent plus granulaires. Seuls 16% disent ne jamais vouloir changer de travail. 29% ne savent pas, et 39% disent vouloir changer de travail au moins tous les cinq ans. 9% d’entre eux veulent changer tous les dix ans et 7% tous les dix à 20 ans.

Et quel est le passé de ces jeunes ? Au moment d’être interrogés, les travailleurs ont en moyenne déjà travaillé pour près de trois entreprises différentes. 31% d’entre eux en sont qu’à la première entreprise. Sinon, 89% d’entre eux ont un travail, un peu plus de 50% sont employés et 63% sont en CDI. Pour la banque, ce dernier chiffre veut dire que la majorité des jeunes recherchent de la stabilité.

Les motivations des jeunes

Qu’est-ce qui les pousserait donc à changer de travail ? Pour 41% des répondants, c’est entre-autres l’envie d’avoir un travail avec des possibilités d’évolution de carrière qui est citée comme raison. Suivent une meilleure rémunération (35%), une meilleure flexibilité (29%), plus de sens (26%), une meilleure conciliation travail-famille (24%). Pour respectivement 14 et 12% des personnes, c’est le métier ou l’employeur qui n’est pas adéquat. Pour ceux qui ne veulent pas de carrière linéaire, les principales raisons mises en avant sont le besoin de changement pour s’épanouir, le besoin de défis et l’envie d’un meilleur salaire.

Pour leurs préoccupations générales quant au monde du travail, ou ce qui est le plus important pour eux dans le cadre de leur vie professionnelle, les jeunes indiquent le bien-être en premier lieu (40%). Mais le salaire suit de très près (39%). Cela peut fortement changer selon les régions : en Wallonie, c’est surtout le bien-être (50%) qui compte, et le salaire en Flandre (48%). Suit la flexibilité des horaires et du lieu (37%), et plus loin derrière la stabilité, les valeurs, la créativité, l’autonomie, la performance, la possibilité de faire carrière et la quête de sens.

Ce que cela veut dire pour les entreprises et les recruteurs

Voilà toute une série d’éléments à garder en tête pour les entreprises qui veulent recruter des jeunes travailleurs, sait la banque : “Les jeunes restent, pour la plupart, motivés mais savent davantage ce qu’ils veulent et n’y dérogent pas. Le fait que certaines entreprises peinent à recruter et à garder des talents n’est évidemment pas étranger à ce phénomène. Le marché de l’emploi a en effet évolué et n’est plus le même qu’il y a 10 ou 15 ans. Il faut noter par ailleurs que le niveau de formation a globalement progressé et induit, lui aussi, un niveau d’exigence plus élevé.”

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