Combien gagnent les Belges et quels sont les avantages extralégaux les plus populaires ?
Les Belges sont moins satisfaits de leur paquet salarial malgré la hausse de leur rémunération et du nombre d’avantages extralégaux, rapporte lundi une étude de Jobat.
Le salaire médian en Belgique s’élevait à 3.486 euros brut par mois, soit environ 16% de plus qu’il y a cinq ans.
L’écart salarial entre les hommes et les femmes se réduit, mais reste important. Par exemple, l’augmentation pour les femmes est de 16,9 % et celle pour les hommes n’est que de 16,4 %, ce qui réduit un peu l’écart entre les sexes. Mais en termes absolus, ces 619 euros représentent tout de même 4 096 euros bruts par mois pour les hommes et 3 477 euros pour les femmes. Et plus l’expérience professionnelle est importante, plus l’écart se creuse. L’écart est de 212 euros en début de carrière, mais en fin de carrière, il passé à 1.114 euros, détaille le journal De Morgen sur son site.
Les femmes dans les secteurs les moins bien rémunérés
La persistance de l’écart de rémunération est également liée à la différence entre les secteurs et les emplois. On constate souvent une surreprésentation des femmes dans les secteurs les moins bien rémunérés. C’est dans l’industrie chimique que les femmes gagnent le mieux leur vie, avec un salaire mensuel moyen de 4 824 euros bruts, alors que dans l’hôtellerie et la restauration elles gagnent le moins bien leur vie, avec une moyenne de 3 016 euros. Au cours des cinq dernières années, ce sont les travailleurs du secteur socioculturel qui ont le plus progressé (21,4 %), tandis que ceux du secteur de l’ingénierie n’ont augmenté que de 10,4 %.
Les chèques repas toujours populaires
Le nombre d’avantages extralégaux a lui aussi augmenté pour atteindre une moyenne de 6,55 par salarié, contre 5,78 en 2018. Les avantages extra-légaux plus populaires restent les chèques-repas (76 %), suivis de la prime de fin d’année (74 %). L’avantage le plus demandé est la possibilité de travailler à domicile. En 2018 encore, 30 % des personnes interrogées déclaraient avoir reçu une compensation à ce titre. L’augmentation du recours au télétravail permet par exemple d’obtenir une intervention pour l’abonnement internet et un ordinateur portable de travail.
La voiture de fonction reste également populaire. La moitié des employés du privé disposent d’une voiture de société, les fonctionnaires n’en ont presque pas.
Niveau avantages extralégaux, il existe d’importantes différences. Un ouvrier ne reçoit en moyenne que 3,67 avantages sociaux, tandis que les employés en reçoivent presque le double, soit 6,99, et les fonctionnaires se situent exactement entre les deux, avec une moyenne de 5,02 avantages. La différence entre les hommes et les femmes est aussi importante : 51 % des hommes disposent d’une voiture de société et seulement 32 % des femmes. Cela peut également être lié aux secteurs dans lesquels ils travaillent.
Les fonctionnaires, champions des vacances
En ce qui concerne les jours de vacances, un secteur se distingue nettement des autres : dans l’enseignement, les fonctionnaires bénéficient en moyenne de 46 jours de vacances par an. Les autres fonctionnaires suivent à bonne distance avec 33 jours. Dans le secteur privé, les chercheurs scientifiques sont les mieux lotis avec une moyenne de 31 jours de vacances. À l’autre bout de l’échelle, on trouve à nouveau l’hôtellerie et la restauration, où les employés se contentent de 22 jours de vacances par an.
En moyenne, les ouvriers ont 24 jours de vacances, les employés 27, et les fonctionnaires 34 pour les contractuels et 37 pour les statutaires, toujours selon l’étude Jobat que De Morgen a pu consulter en détails. La taille de l’entreprise joue également un rôle important : dans les plus petites entreprises (jusqu’à 9 employés), ils ne bénéficient que de 23 jours de vacances en moyenne, alors que dans les grandes entreprises (de plus de 1 000 employés), ce chiffre passe à 31.
Les cadres les plus heureux, les journalistes les plus malheureux
Les Belges se disent néanmoins moins satisfaits de leur paquet salarial. Seuls 32% des travailleurs repris dans l’étude lui ont donné une note supérieure à huit sur dix, en légère baisse par rapport à l’an dernier et 4% de moins qu’en 2020. Les professions libérales et les personnes du secteur agricole sont les moins satisfaites.
Les cadres sont les plus heureux dans leur travail, les journalistes les plus malheureux. Là encore, on constate une différence significative entre les hommes (34 %) et les femmes (29 %).
52 % des cadres se déclarent très heureux dans leur vie professionnelle. Ce sont eux qui gagnent le plus d’argent avec un salaire mensuel moyen de 6 186 euros par mois. En deuxième et troisième positions, on trouve les fonctionnaires (43 %) et les personnes travaillant dans l’enseignement (42 %). Tout en bas de l’échelle du bonheur, on retrouve les designers, les professions créatives et les journalistes.