Le taux chômage des jeunes historiquement bas
Après un léger rebond pendant la période Covid, le taux de chômage chez les jeunes a baissé, pour finalement atteindre son record.
L’an passé, plus de 4 millions de jeunes européens âgés de 15 à 29 ans étaient au chômage, soit 6,3% de cette population. Ce qui a été qualifié de “creux historique” par les chercheurs d’Eurostat depuis le début des analyses en 2009. C’est en effet mieux que le précédent record de 6,6% atteint en 2019.
En Belgique, le taux de chômage chez les jeunes est descendu à 5,7%, se rapprochant mais sans atteindre son record, enregistré en 2019, où ce taux était de 5%. Le chômage chez les jeunes a diminué dans la plupart des pays de l’UE, seuls quatre États membres faisant exception (Chypre, la Lettonie, la Roumanie et l’Estonie).
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Et ce qui est intéressant à souligner, c’est que pour le coup, les pays de l’Est font mieux que leurs voisins. On enregistre en effet les plus forts taux de chômage chez les jeunes en Espagne, en Suède, en France ou encore en Italie. Des pays où ce taux varie entre 7,5 et 11%, alors qu’il tourne autour des 4% en Bulgarie, en Pologne, en Hongrie ou encore en Lituanie. Et la Belgique fait donc partie du haut du panier et fait mieux que la majorité des États membres.
Mais un chômage encore élevé chez les jeunes
Malgré l’optimisme de ces chiffres, une tendance reste néanmoins constante : le taux de chômage des jeunes européens âgés de 15 à 29 ans reste le plus élevé, et a ainsi toujours dépassé le taux de chômage global (c’est-à-dire pour les personnes âgées de 15 à 74 ans).
Et si l’on prend comme dénominateur non pas toute la population âgée de 15 à 29 ans mais les seuls jeunes actifs, on obtient un taux de chômage encore plus élevé de 11,3%. À titre de comparaison, les chômeurs âgés de 30 à 74 ans représentaient 3,4% de la population totale et 5% de la population active du même âge.
Si l’on considère les différents secteurs d’emploi, le pourcentage de jeunes chômeurs était le plus élevé chez les personnes ayant obtenu un diplôme dans le domaine des arts et des sciences humaines (environ 7%). A contrario, les taux de chômage les plus faibles ont été enregistrés chez les personnes diplômées dans le domaine de la santé et de l’aide sociale, ainsi que dans le domaine de l’ingénierie, de l’industrie manufacturière et de la construction (entre 3 et 4%). Ce dernier secteur manque pourtant de main-d’œuvre, en Belgique notamment…
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