La moitié des employeurs belges veulent implémenter des journées obligatoires au bureau

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Le débat autour du travail hybride continue de diviser employeurs et employés. Selon le Guide des Salaires 2025 de Robert Half, plus de 60 % des salariés belges estiment que le travail hybride améliore leur productivité.

Pourtant, la moitié des employeurs ont déjà instauré des journées obligatoires au bureau pour accroître cette même productivité, tandis qu’un quart prévoit de le faire prochainement selon le Guide des Salaires 2025.

La vision des employés : flexibilité et efficacité

D’après l’étude, 62 % des employés considèrent le travail hybride comme un levier de productivité, contre seulement 14 % qui y voient un effet négatif. Le télétravail permanent est également perçu positivement par 57 % des salariés bruxellois, tandis que la présence à temps plein au bureau n’obtient cet avis favorable que de moins de 40 % des participants.

Pour Joël Poilvache, Regional Managing Director chez Robert Half, ces chiffres s’expliquent par les habitudes prises pendant la pandémie :

« De nombreux employés ont goûté au confort et à la commodité du télétravail et ne souhaitent plus y renoncer. »

Cependant, il souligne que le travail en présentiel offre également des avantages importants, notamment pour renforcer les liens entre collègues et améliorer les relations avec les supérieurs, ce qui peut également contribuer à une meilleure productivité à long terme.

Employeurs : entre productivité et bien-être

Si les employés privilégient la flexibilité, les employeurs, eux, peinent à trouver un équilibre entre productivité et bien-être des collaborateurs. Selon l’étude, 82 % des employeurs déclarent rencontrer des difficultés à jongler entre ces deux objectifs, un chiffre qui atteint 90 % dans le secteur technologique et informatique.

Joël Poilvache recommande une politique claire et des accords précis pour minimiser les tensions :

« Il est crucial de définir ce qu’est réellement la productivité et d’aller au-delà des simples journées obligatoires au bureau. »

Pour cela, les employeurs envisagent d’autres initiatives, comme :

  • Développer les opportunités de formation (58 %),
  • Améliorer la communication et le feedback (56 %),
  • Optimiser les processus de travail (53 %).

Flexibilité : un atout concurrentiel

Face à un marché de l’emploi compétitif, Joël Poilvache met en garde contre un retour strict aux horaires classiques de bureau :

« Les employeurs rigides risquent de perdre leur attractivité. Proposer des indicateurs de performance (KPI) tout en laissant de la flexibilité sur la manière d’atteindre les objectifs est une solution gagnante. »

Le travail hybride représente un défi complexe pour les entreprises : répondre aux attentes des employés tout en préservant la performance organisationnelle. Si un juste milieu peut être trouvé grâce à des politiques adaptées et une communication efficace, ce modèle pourrait bien s’imposer comme la norme de demain.

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