Jamais trop tôt pour entreprendre

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Via Générations Entreprenantes, WE entend révéler les talents des jeunes et les accompagner dans la réalisation de leurs ambitions entrepreneuriales, en collaboration avec divers partenaires dont l’ASBL LJE.

L es noms changent, la volonté demeure. Aujourd’hui fondue avec la SRIW et la Sogepa sous l’appellation WE (Wallonie Entreprendre), la Sowalfin a toujours soutenu l’esprit d’entreprendre auprès des jeunes. Et pas seulement. “Nous avons développé une vision globale de l’entrepreneuriat, confie Jean-Pierre Di Bartolomeo, membre du comité de direction de WE. Nous sommes actifs à différents stades: information, sensibilisation, accompagnement et financement.

Plus largement, WE soutient les personnes qui se lancent tout au long de la vie de leur entreprise: de la création à la transmission. En ce qui concerne les jeunes, nous les accompagnons dans la réalisation de leurs ambitions entrepreneuriales en collaborant avec les meilleurs partenaires parmi lesquels figure l’ASBL LJE (Les Jeunes Entreprises)”.

Jean-Pierre Di Bartolomeo © Houet

Lancée en 1977 en Belgique au départ d’un concept né en 1919 aux Etats-Unis, LJE développe des programmes dans l’enseignement qui s’appuient sur la méthode du learning by doing. Autrement dit, apprendre dans et par l’action en plaçant l’expérience au centre des apprentissages. “Ce qui est important à souligner, poursuit Jean-Pierre Di Bartolomeo, est qu’en sensibilisant les jeunes, dès le primaire jusqu’au supérieur, à l’esprit d’entreprendre, on leur permet d’acquérir de nombreuses compétences entrepreneuriales qui leur seront utiles ultérieurement dans leur parcours professionnel mais pas seulement.”

Et de citer dans la foulée “l’esprit d’équipe, la créativité, la persévérance, la confiance en soi, le sens des responsabilités, la prise d’initiatives, la capacité à affronter un problème, l’art de s’exprimer en public, etc.”.

LJE propose donc divers programmes du primaire au supérieur. Pointons les deux programmes phares qui concernent, d’une part, le secondaire avec la Mini-Entreprise, et d’autre part, Young Enterprise Project (YEP) qui s’adresse à l’enseignement supérieur. La Mini-Entreprise vise les étudiants de 5e, 6e et 7e secondaire (général, technique, professionnel) et offre la possibilité à des groupes de jeunes d’approcher le monde de l’entreprise et de le concrétiser davantage en leur permettant de se lancer dans la création et la gestion d’une entreprise de petite taille en quelques mois durant l’année scolaire.

Les mini-entrepreneurs auront alors l’occasion de développer des compétences en occupant divers postes déterminés (management, communication, marketing, comptabilité, etc.) en fonction de leurs intérêts respectifs.

LJE Challenge 2023

Pour sa part, le YEP est un programme d’apprentissage de création d’entreprise à travers lequel des groupes de jeunes se lancent le défi de développer un projet innovant. Les participants étudient la faisabilité du projet avec le soutien de professionnels et experts du monde des affaires. Avec le YEP, les étudiants doivent présenter un plan d’affaires et leur projet peut être intégré au cours. Ce qui est souvent le cas et il arrive régulièrement que certains de ces projets aboutissent et se transforment à terme en la création d’une véritable entreprise. Ce programme concerne les étudiants et enseignants de l’enseignement supérieur, du premier degré de baccalauréat au dernier degré de master, de toute orientation.

Ajoutons que chaque année se déroule également un challenge où des prix sont remis, notamment pour les Mini- Entreprises et les YEP, assurant à tous les participants une belle publicité de leurs réalisations lors d’une cérémonie à l’Aula Magna de Louvain-la-Neuve. L’édition 2023 a rassemblé 120 projets et 715 jeunes. Du côté des Mini- Entreprises, 17 projets étaient en compétition.

En 2022, près de 70.000 jeunes ont été sensibilisés à l’esprit d’entreprendre.

La lauréate est l’équipe du collège technique Saint-Henri de Mouscron, Artlight, avec un projet de lampes design conçues à partir de matériaux de récupération provenant de voitures. Parmi les 19 projets YEP en lice pour le titre de meilleur business plan, le gagnant est le projet BackOwl, de la Haute Ecole de la Province de Liège Seraing, qui vise à révolutionner le secteur du transport routier par le développement d’une plateforme pour PME belges actives dans la logistique, afin d’optimiser le flux des marchandises.

Last but not least, mentionnons également deux prix décernés par WE. D’une part, le WE Entrepreneurship Award Mini-Entreprise pour Ça tourne Simone de l’Athénée Simone Veil de Beaumont (entreprise de services audiovisuels) et, d’autre part, le WE Entrepreneurship Award YEP pour Heateco de la Haute Ecole Robert Schuman (allume-feu à base de laine de mouton et de sciure de bois).

Entre 6 et 25 ans

Cette mise à l’honneur via le LJE Challenge ne concerne pas que les lauréats mais bien l’ensemble des participants et plus largement des jeunes qui ont l’opportunité de découvrir l’entrepreneuriat au travers de ces programmes mais également d’une foultitude d’initiatives telles que des témoignages de personnes inspirantes ou de visites d’entreprises.

En 2022, près de 70.000 jeunes ont été sensibilisés à l’esprit d’entreprendre dont deux tiers dans l’enseignement supérieur. L’âge du public-cible est compris entre 6 et 25 ans. A terme, une part de ces jeunes vont franchir le pas et se lancer dans un projet entrepreneurial quel qu’il soit.

C’est ici qu’interviennent, entre autres, les incubateurs qui sont le lien charnière entre sensibilisation et accompagnement des jeunes. On en compte cinq en Wallonie qui concernent 500 étudiants en hautes écoles et universités et 300 projets par an.

“Nous avons un taux de pérennité de 79% après cinq ans.”

“Ils ont la possibilité d’obtenir le statut académique durant leur cursus, précise Jean-Pierre Di Bartolomeo. Un diagnostic 360° est réalisé avec le jeune suivi d’un plan d’action reprenant les huit leviers de croissance qui sont la gouvernance, la stratégie/innovation, les RH, le financement, la production, la transition numérique, la gestion durable et les partenariats. Notons au final que nous avons un taux de création de l’ordre d’un tiers et un taux de pérennité de 79% après cinq ans.”

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