Renault signe un accord mondial sur la qualité de vie au travail

Le groupe Renault a signé mardi avec les syndicats un « accord cadre mondial » destiné à améliorer la qualité de vie au travail de ses salariés dans tous les pays où il est présent, a annoncé le constructeur automobile français.
Ce socle commun prône par exemple des « parcours d’intégration » pour les nouveaux employés, l’aménagement des espaces de travail pour les personnes handicapées, l’installation de réseaux sociaux internes ou « clubs métiers » pour partager les connaissances, la possibilité d' »assouplir » les horaires de travail, selon le texte de l’accord dont l’AFP a eu copie.
Cet accord « confirme l’engagement du groupe pour le respect des droits sociaux fondamentaux et intègre dès à présent la convention adoptée cette année par l’OIT (Organisation internationale du travail, NDLR) pour combattre la violence et le harcèlement au travail », indique l’entreprise dans un communiqué.
Il a été conclu avec la confédération syndicale internationale IndustriALL Global Union, des fédérations syndicales françaises (FO, CFE-CGC, CFDT) et des syndicats étrangers (comme l’organisation belge CNE) représentés au sein du comité de groupe de Renault.
Avec cette « base de dialogue social structurante », l’entreprise veut encourager « par la négociation d’accords locaux la recherche de solutions pragmatiques pertinentes, améliorant la vie au travail des salariés ».
Cet accord permettra « aux équipes du monde entier de travailler quotidiennement dans un environnement plus sûr, plus attractif et respectueux de l’équilibre de vie professionnelle et personnelle », a affirmé le directeur général de Renault Thierry Bolloré, cité dans le communiqué. « On va suivre les résultats » sur le terrain, notamment via « une enquête globale qu’on fait tous les ans », avec « les mêmes questions » pour « mesurer nos progrès ou nos zones de progrès » et en « écoutant nos collaborateurs », a expliqué à des journalistes le directeur des ressources humaines du groupe, François Roger. « Des commissions de suivi par pays » seront mises en place car « il y a des réalités différentes et des cadres de relations sociales et juridiques différents dans les pays », a-t-il noté.
Parmi les syndicats français, la CGT n’a pas signé cet accord parce qu' »il n’apporte rien sur le fond », seulement « du verbiage et rien de concret pour apporter des améliorations concrètes », a déclaré à l’AFP Fabien Gâche, délégué syndical central CGT chez Renault. « Si le titre parle du monde du travail, cet accord ne parle à aucun moment du travail et des conditions d’exercice », a-t-il critiqué.
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