Pour ses 100 ans, Disney renoue avec ses fondamentaux

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Réunion de tous les héros Disney dans un court-métrage, conte de fées pour Noël rendant hommage à la bonne étoile de Pinocchio et consorts… Le studio de Mickey veut sortir le grand jeu pour son centenaire, malgré une vague de licenciements qui le touche.

Anniversaire symbolique oblige, il était représenté en force au 47e festival international du film d’animation d’Annecy. Outre une projection du prochain Pixar, “Élémentaire”, ou une masterclass de son dessinateur star Eric Goldberg (“Aladdin”,”Pocahontas”), Disney a dévoilé de premières images de son traditionnel film de fin d’année, “Wish, Asha et la bonne étoile”. 

“Wish sortira au cinéma”

On y découvre Asha, une métisse de 17 ans, sollicitée pour devenir l’apprentie du roi Magnifico, capable d’exaucer les souhaits de ses sujets. Déçue par le souverain-magicien, incomprise par son grand-père (de 100 ans) et sa mère, elle quitte sa maison et se met à chanter… Avant de faire un voeu par lequel apparaît une boule d’énergie en forme d’étoile prénommée Star. A son contact, végétaux et animaux se mettent à parler… et à chanter. “Wish sortira au cinéma” et “n’arrivera pas sur Disney+ de sitôt parce que ces films sont faits pour les salles, surtout celui-ci, en cinémascope”, s’est réjouie auprès de l’AFP sa créatrice, Jennifer Lee, également directrice créative des studios d’animation Disney.

Son lancement étant prévu le 29 novembre en France, il y évitera ainsi le sort réservé à “Avalonia”, sorti directement sur Disney+ l’année dernière en raison du mécontentement de la firme américaine vis-à-vis de la chronologie des médias. Le contraire aurait surpris, “Wish” étant né de la volonté de Jennifer Lee et Chris Buck, tandem déjà aux manettes de “La Reine des Neiges”, de célébrer le centenaire du groupe. “Nous nous sommes demandé comment rendre hommage à 100 ans d’histoires tout en les rafraîchissant et en les renouvelant”, a expliqué celle qui a voulu écrire un “conte de fée original”, non adapté d’un livre.

“Lettre d’amour”

Le personnage de “Star représente en quelque sorte tout ce que Disney a été. C’est l’espoir, l’émerveillement, la joie. Ca ne réalise pas vos rêves à votre place mais c’est là pour vous rappeler que vous pouvez persévérer”, a-t-elle ajouté.  L’hommage passe aussi par le graphisme original (3D mâtinée de 2D) de ce film inspiré de “La belle au bois dormant”, jusqu’alors uniquement testé par Disney dans des courts-métrages, au moment où la concurrence innove, comme Sony avec “Spider-Man: Across the Spider-verse”.  Mais, vendredi, la vraie star d’Annecy fut le court-métrage “Once upon a studio”, qui précèdera “Wish” en salles et a été accueilli par une standing ovation.  Réalisé pendant deux ans, cette “lettre d’amour” mélangeant 2D et 3D fait revenir quelque 500 héros Disney, de Donald à Elsa en passant par Stitch ou le Génie d’Aladdin. Pour ce projet de longue haleine, “99% des désirs qu’on avait ont été exaucés, c’est du jamais vu”, a déclaré à l’AFP Dan Abraham, un de ses créateurs. “Tellement de personnes au studio sont venues nous voir pour nous dire: +Il faut que je participe+, c’était vraiment super”.

Le groupe Disney ne traverse pourtant pas la période la plus joyeuse de son histoire: en quête de rentabilité pour ses plateformes de streaming, dont Disney+ qui a perdu pour la première fois des abonnés fin 2022, la firme a annoncé cet hiver le licenciement de 7.000 personnes.  Si elle retrouve le chemin du grand écran, notamment avec “Élémentaire” qui arrive en salles mercredi en France, elle continue aussi d’étoffer ses contenus en ligne.  Pixar livrera ainsi sur Disney+ sa toute première série télévisée long format, “Win or Lose”, sur l’équipe mixte de softball d’un collège, dont un épisode d’une vingtaine de minutes a été projeté vendredi à Annecy.

Le studio aux grandes oreilles continue par ailleurs de prôner la diversité, dans “Wish” comme dans sa prochaine série pour enfants “Disney Junior Ariel”, qui met en scène une petite sirène noire.

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