Polémique sur le projet de consigne numérique en Flandre: “Pas de partenariat exclusif avec une seule entreprise”, assure Demir
Le gouvernement flamand va étudier, sans exclusivité, les projets de plusieurs entreprises offrant la technologie adaptée en vue de l’instauration en 2025 d’une consigne numérique sur les bouteilles en plastique de boissons, a assuré mercredi la ministre de l’Environnement Zuhal Demir.
“Il n’est pas question d’un contrat d’exclusivité avec une seule entreprise”, a-t-elle affirmé en commission du parlement flamand après qu’un média, le site d’information Apache, eut évoqué un lien présumé entre ce projet de consigne et une entreprise, Unbox.
Selon Apache, “le système proposé vient directement d’Unbox, la société de l’ancien gourou du marketing N-VA Erik Saelens, dont le député européen Johan Van Overtveldt (N-VA) est co-directeur depuis plusieurs mois”.
“Ce dossier est truffé de conflits d’intérêts et de lobbying”
Mme Demir (N-VA) a été interrogée mercredi par les députés Mieke Schauvliege (Groen) et Steve Vandenberghe (Vooruit), dont les partis, dans l’opposition, sont critiques quant au choix d’un système de consigne numérique et sur le mode de décision choisi par le gouvernement flamand. “Ce dossier est truffé de conflits d’intérêts et de lobbying“, a affirmé Mme Schauvliege.
La ministre “s’est laissé tromper par l’industrie de l’emballage”, a pour sa part dit le député socialiste Vandenberghe. Mme Demir a rejeté ces critiques. Selon elle, plusieurs entreprises seront impliquées dans les projets pilotes prévus. Il n’y a pas de partenariat exclusif avec une seule entreprise.
“Ce n’est jamais sain de mettre tous ses oeufs dans le même panier“, a-t-elle dit. Selon le ministre N-VA, diverses entreprises ont déjà indiqué qu’elles disposent de la technologie nécessaire.
Le gouvernement flamand s’est accordé le 23 décembre dernier sur le principe de consigne numérique. Si les tests s’avèrent infructueux ou si la consigne numérique s’avère trop compliquée à mettre en oeuvre, la préférence de la Flandre s’orientera vers un système “classique” (non numérique) tel qu’il est étudié côté wallon, a réaffirmé mercredi Mme Demir.