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Ne vous faites pas “Uberiser”!

Ce lundi, c’est la rentrée pour tout le monde, y compris pour les dirigeants d’entreprise. Ce dont je vais parler ne concerne pas uniquement les patrons des grandes entreprises, que du contraire : elle concerne les indépendants, les artisans, professions libérales, les patrons de PME également.

En fait, le mot d’ordre pour toutes ces personnes est simple : ne vous faites pas “Uberiser” ! C’est d’ailleurs le cri d’alarme, lancé par Maurice Levy, le grand patron français au Financial Times, “aujourd’hui, tout le monde commence à craindre de se faire “Uberiser””. Autrement dit, tout le monde a peur de voir un acteur du monde du numérique prendre notre place comme Uber tente de le faire pour le secteur des taxis !

Prenez l’exemple de la SNCF ou de notre SNCB, aujourd’hui leur plus grand concurrent, c’est Google et le champion du covoiturage Blablacar. Le message pour 2015, c’est réveillez-vous et accélérez votre mutation numérique. Et quand je dis “mutation numérique”, il ne s’agit pas d’avoir une jolie page Facebook ou une belle vitrine web, ce ne sera hélas pas suffisant, car le numérique bouscule tous les secteurs, tous les modes de production. En clair, il n’y a plus d’abri anti-numérique pour les entreprises aujourd’hui.

“Tout le monde a peur de voir un acteur du monde du numérique prendre notre place comme Uber tente de le faire pour le secteur des taxis!”

Pas plus d’ailleurs que pour les personnes qui n’anticipent pas les nouvelles évolutions. Prenez l’exemple des secrétaires, en France, on a calculé qu’entre 2001 et 2010, plus d’un million de secrétaires ont été remplacées par des services en ligne.

C’est logique : regardez les cadres d’aujourd’hui, ils font le travail des anciennes secrétaires, ils répondent eux-mêmes à leurs emails, y compris en déplacement via leur smartphone, ils gèrent eux-mêmes leur agenda via leur tablette ou smartphone, ils réservent leurs voyages professionnels via Booking.com,… Bref, ils ont piqué sans le savoir une bonne partie du boulot de leurs anciennes secrétaires.

Mais il n’y a pas que le métier de secrétaire qui est en danger de disparition, plusieurs centaines de métiers de cols blancs le sont également, que ce soit le métier de prothésiste dentaire qui est menacé par les imprimantes 3D, celui d’analyste crédit qui est menacé par les algorithmes ou même celui de journaliste qui est d’ores et déjà remplacé par des algorithmes dans certaines tâches routinières,…

Bref, le monde change et derrière la crise économique, il y a surtout le monde numérique qui est là et va prendre de plus en plus de place. Pour certains chercheurs américains, la conclusion est déjà claire : d’ici quelques années, il y aura “des gens qui donnent des ordres aux ordinateurs, et ceux à qui les ordinateurs donneront des ordres”. C’est la raison pour laquelle, dans les bonnes résolutions de l’année 2015, il faudra absolument apprendre à surfer sur la vague numérique, en adoptant ses codes et sa grammaire.

C’est là, la bonne nouvelle, la transformation numérique présente en principe plus d’opportunités que de risques mais encore faut-il comprendre cette nouvelle grammaire du business.

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