Menace de grève chez Ryanair

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Les hôtesses, stewards et le personnel au sol de Ryanair ont dressé un cahier de revendications commun pour de meilleures conditions de travail et des salaires revus à la hausse. Des actions suivront si la direction n’y répond pas favorablement, a annoncé mercredi la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF).

Cette “Ryanair Crew Charter” énumère une série de changements que la compagnie low cost doit mener à bien pour la mettre au même niveau que des employeurs comparables. Ces revendications tournent autour des rémunérations, de la sécurité, des horaires et des salaires en cas de maladie. Une autre demande porte sur “la reconnaissance explicite” dans les contrats “de la législation nationale et de la juridiction du pays dans lequel est basé le travailleur”.

Pour le syndicaliste flamand Paul Buekenhout (LBC-NVK), qui a participé à la rédaction du cahier de revendications, les exigences du personnel portent sur trois grands axes. “Ryanair doit respecter les législations sociales nationales, protéger le personnel de cabine et reconnaître les syndicats”.

Le cahier de revendications a été dressé lors d’une réunion en Irlande, en présence de membres du personnel de 80% des bases de la compagnie irlandaise en Europe et du personnel au sol. “Si Ryanair ne réagit pas rapidement de manière adéquate, des actions pourraient avoir lieu durant l’été”, avertit l’ITF. Plusieurs syndicats européens ont prévu une conférence de presse ce jeudi à Bruxelles au sujet d’éventuelles actions chez Ryanair. Selon l’agence de presse Reuters, les personnels de bord de Ryanair en Espagne, au Portugal, en Italie et en Belgique planifient des grèves coordonnées et annonceront jeudi les dates de leur mobilisation. Les personnels de bord se joindraient ainsi aux pilotes irlandais de Ryanair, qui ont annoncé mardi une grève le 12 juillet.

La compagnie à bas coûts avait annoncé fin 2017, sous la pression, qu’elle allait reconnaître les syndicats. Ce qu’elle a fait dans plusieurs pays mais les représentants des travailleurs jugent le processus trop lent. De plus, ces reconnaissances ne se sont pas traduites par la conclusions d’accords sociaux permettant d’améliorer les conditions de travail et de revaloriser le personnel.

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