Quand Bill Gates s’interroge sur Elon Musk et son rôle au sein du gouvernement américain

Bill Gates
Bill Gates 2023. © Getty Imaes
Vincent Genot
Vincent Genot Coordinateur online news

Lors d’une récente interview avec Anderson Cooper sur CNN, Bill Gates, le cofondateur de Microsoft, a partagé ses réflexions sur le rôle d’Elon Musk au sein du gouvernement du président Donald Trump.

Interrogé sur le rôle de Musk au sein du gouvernement, Gates s’est dit surpris par ses prises de position, notamment son soutien à certaines formations politiques d’extrême droite. “Juste l’idée qu’il soutienne des partis très à droite, cela me surprend. Vous savez, je suis très prudent pour dire qu’Elon est super intelligent. Son travail dans le secteur privé est fantastique. Mais je suis surpris du nombre de choses sur lesquelles il émet des opinions. J’ai toujours eu des amis autour de moi qui veillent à ce que je ne m’exprime pas sur trop de choses en même temps.”

Quand le journaliste lui demande si le rôle de Musk, au sein des affaires gouvernementales et à la gestion des agences fédérales, a un sens, Gates estime que ce n’est pas une erreur, mais il émet plusieurs réserves. “L’idée de base est que nous devrions revoir presque tous les départements, et que si l’on était vraiment intelligent dans l’utilisation de la technologie ou dans la mise à jour des objectifs, on pourrait économiser 10 % ici, 10 % là, ce qui fait beaucoup. Je ne pense pas que ce soit une erreur. Mais, vous savez, aller très vite en besogne et dire que toutes les personnes [NDLR : à la tête de ces départements] dirigent une organisation criminelle, ce n’est pas aussi subtil qu’on l’espère.”

“Le gouvernement ne peut pas prendre autant de risques que dans le secteur privé”

Concernant la gestion publique, Gates a comparé les dynamiques du secteur privé et celles du gouvernement. Si la disruption et l’innovation sont essentielles dans l’industrie technologique, elles ne sont pas toujours adaptées aux institutions publiques, qui assurent des missions cruciales comme la sécurité et la santé. “Nous comptons sur le gouvernement fédéral comme un filet de sécurité. Et nous ne sommes pas censés avoir des agences qui font faillite. Dans le secteur privé, c’est normal que des entreprises disparaissent et que d’autres les remplacent. Mais lorsque vous comptez sur un ministère pour, disons, faire respecter les règles de sécurité, pour examiner par exemple la sécurité des médicaments, on ne peut pas prendre autant de risques que dans le secteur privé”.

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