L’énorme impact de la pénurie de main d’oeuvre sur les entreprises belges : plus de la moitié d’entre elles a du mal à accomplir le travail

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Les entreprises belges ont du mal à attirer des talents, mais aussi à les retenir. Notre pays connaît une situation plus difficile que de nombreux autres pays européens. La majorité des entreprises n’arrive pas à accomplir leur travail. Quelles pourraient être les solutions ?

La guerre des talents est loin d’être terminée en Europe, et surtout en Belgique. C’est ce que montre une étude de SD Worx, fournisseur de services RH. Ainsi, 43% des employeurs indiquent avoir du mal à attirer des travailleurs. En Belgique, ce chiffre atteint même 56%, soit plus de la moitié.

Malgré une baisse de ce chiffre (65% il y a un an), notre pays reste le premier du classement, avec les Pays-Bas. En France aussi, c’est plus de la moitié des entreprises qui ont du mal à attirer des travailleurs. En Allemagne et en Italie c’est un peu moins de la moitié (45%). Ailleurs en Europe, le chiffre est cependant plus bas : 35% en Croatie et 34% en Pologne et en Norvège.

Retenir les talents : un autre casse-tête

Attirer les travailleurs est une chose ; les garder est encore une autre. Voilà un autre aspect de la guerre des talents : comme les entreprises recherchent du monde, il est plus facile de changer de travail. Voire de négocier des conditions spécifiques ailleurs… ou pour ne pas partir.

Ainsi, 36% des entreprises belges indiquent avoir du mal à retenir leur personnel. La situation est plus difficile encore dans d’autres pays : en France, 44% des entreprises font face à ce problème. En Italie, c’est 37% et en Finlande 36% également.

“Les employeurs dans les pays tels que le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Suisse s’en sortent mieux à cet égard (environ 25 % des employeurs éprouvent des difficultés)”, peut-on lire dans le rapport.

Résultat : du mal à effectuer le travail

Entre les travailleurs que les entreprises n’arrivent pas à recruter et ceux qu’elles n’arrivent pas à retenir, la productivité souffre. En Belgique, 54% des entreprises indiquent ne pas parvenir à effectuer le travail, à cause d’un manque de personnel.

C’est plus que la moyenne européenne (49%), mais moins qu’en France. 61% des entreprises, soit près de deux sur trois, estiment ne pas pouvoir accomplir le travail pour cette raison.

Quelles solutions ?

“Une solution possible consiste à encourager le développement personnel des travailleurs par le biais de la formation”, explique SD Worx. “Six travailleurs belges sur dix attendent d’ailleurs de l’organisation qu’elle les aide à développer leurs compétences.”

“L’apprentissage tout au long de la vie est essentiel, qu’il s’agisse de rafraîchir ses connaissances ou de développer ou mettre à jour des compétences non techniques (soft-skills). Former votre personnel à différents savoir-faire et compétences n’est pas seulement enrichissant pour eux afin qu’ils puissent accompagner les changements, ça l’est aussi pour l’organisation. La formation rend les travailleurs polyvalents, ce qui donne aux entreprises la flexibilité nécessaire pour répondre plus facilement aux changements sociaux et technologiques constants auxquels elles sont confrontées. Celles qui offrent à leur personnel un enseignement et une formation encouragent également la mobilité interne et tirent le meilleur parti de leurs talents. Elles ont ainsi une longueur d’avance dans la guerre des talents”, commente Katleen Jacobs, Business Unit Manager legal consultancy chez SD Worx.

29% des entreprises indiquent d’ailleurs vouloir développer leurs talents, en interne, pour répondre à la pénurie. Celles qui recherchent en externe sont cependant plus nombreuses (35%).

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