Les dernières années de la voiture de société à carburant

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Les voitures équipées d’un moteur à carburant acquises à partir du 1er juillet seront chaque année moins déductibles fiscalement, y compris les hybrides.

Le compte à rebours est lancé. Les voitures de société à carburant achetées à partir de juillet vont subir une rafale d’“incitants” fiscaux négatifs. Leur déductibilité ne sera plus fixée pour la durée d’un contrat de leasing mais fera l’objet d’une réduction progressive, avec un maximum de 75% en 2025, puis encore 50% en 2026, mais ensuite 25% en 2027 et 0% en 2028. Il s’agit d’un plafond, calculé selon divers critères, dont les émissions de CO2. En outre, la cotisation CO2 sera augmentée tous les ans pour ce genre de véhicules, y compris les hybrides. En clair, les entreprises sont poussées à choisir des modèles zéro émission, c’est-à-dire électriques ou à hydrogène.

Ces mesures concrétisent la réforme lancée par la Vivaldi en 2021, un compromis entre ceux qui souhaitaient la fin du régime des voitures de société (PS, Ecolo) et ceux qui voulaient les utiliser pour verdir le parc (libéraux, CD&V). La seconde approche a prévalu. Beaucoup d’entreprises ont déjà sauté le pas et encouragent leur personnel à passer à la voiture électrique, dopant les ventes. Ces véhicules sont déductibles à 100%, ce qui en compense le surcoût. Au premier trimestre de cette année, 21,4% des voitures acquises par des clients professionnels étaient électriques, 24% étaient des hybrides rechargeables.

Les hybrides moins attrayantes

La limite du 1er juillet concerne aussi les hybrides rechar–geables qui bénéficiaient jusque là du traitement fiscal des voitures à carburant (déduction à 100% sur la durée du contrat). Elles seront fiscalement alignées sur les voitures à carburant avec la déduction dégressive. Le loueur Athlon a calculé que pour une Mercedes Classe A hybride à essence, cette hausse du coût (total cost of ownership, TCO) pouvait frôler les 18% pour un contrat de quatre ans (à raison de 20.000 km par an). Ce virage fiscal devrait freiner les ventes de ces voitures dont les prix sont aussi élevés que les électriques.

Les mois de mai et juin ont sensiblement vu augmenter le nombre de ventes de ces hybrides car c’est la date de commande qui détermine le régime fiscal et non celle de la livraison. “Il y a eu une croissance mais n’avons pas enregistré vraiment de ruée de dernière minute, les entreprises avaient généralement anticipé”, tempère Jean-Marc Ponteville, porte-parole de D’Ieteren Automotive, l’importateur des marques du groupe VW (Audi, VW, Skoda, Seat, Cupra, Porsche, etc.) et grand fournisseur de voitures de société.

Signe avant-coureur de la fin des avantages spécifiques des hybrides rechargeables, leur carburant n’est déjà plus déductible qu’à 50% depuis janvier, contre 100% pour les recharges électriques, pour encourager l’utilisation du mode électrique de conduite.

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