L’énergie nucléaire, le nouvel allié de Google pour ses centres de données

À Saint-Ghislain, en Belgique, les réservoirs d'eau des tours de refroidissement du data center de Google.

Google franchit une nouvelle étape dans la décarbonation de ses centres de données en signant un accord avec Kairos Power. Le géant de la tech prévoit d’alimenter ses infrastructures avec de l’énergie nucléaire issue de petits réacteurs modulaires (SMR), dont le premier sera opérationnel d’ici 2030 aux Etats-Unis.

Les besoins en électricité des Gafam (Google, Amazon, ­Facebook, Apple, Microsoft) grandissent de manière spectaculaire suite à la multiplication des data centers dédiés aux développements exponentiels de l’IA. L’alimentation en énergie décarbonée des centres de données d’intelligence artificielle pose des défis aux géants du web. Leur consommation globale d’énergie devrait en effet doubler entre 2023 et 2028 pour atteindre 857 térawattheures (TWh) à la fin de cette période.

Dans son objectif de décarbonation de ses installations d’ici 2030, le géant du web vient de signer un accord avec la société californienne Kairos Power pour acheter de l’énergie nucléaire provenant de petits réacteurs modulaires (SMR).

Le premier réacteur devrait être opérationnel d’ici 2030, avec d’autres prévus jusqu’en 2035, pour un total de 500 MW d’énergie sans carbone, selon Euronews. Cette capacité permettrait d’alimenter environ 360.000 foyers par an. Les réacteurs innovants développés par Kairos Power utilisent un système de refroidissement par sels fondus, promettant une construction plus rapide. Cette technologie est encore en développement, mais l’accord représente une étape-clé vers sa commercialisation. Cet été, Kairos Power a commencé à construire son réacteur de démonstration dans le Tennessee, le premier projet de ce type à recevoir un permis de construire de la part de la Commission de réglementation nucléaire des États-Unis, rapporte encore Euronews.

Des data centers très gourmands

Les data centers sont des infrastructures composées d’une installation informatique servant à héberger et centraliser des données. Très gourmands en stockage et en énergie de calculs, ils sont de trois types. Les premiers supportent les moteurs de recherche (Google,…), les sites de streaming (Netflix, YouTube), les réseaux de META (Facebook, Instagram, WhatsApp, etc). L’IA va bénéficier d’un boost incroyable et nécessite des infrastructures supplémentaires exclusivement dédiées. Les data centers dédiés aux cryptomonnaies font partie d’un troisième type plutôt installé aux États-Unis.

Dans la consommation énergétique d’un data center, 40% sont consacrés au traitement des données et aux capacités de calcul, 40 % aux systèmes de refroidissement et 20 % aux fonctions auxiliaires. Tout augmente de manière corrélée. À l’échelle mondiale, les data centers consomment 2 % de l’électricité mondiale. Ils sont à l’origine de 2 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales, atteignant le même niveau que le transport aérien. On dénombre près de 5000 data centers dans le monde, dont plus de 500 de type « hyperscales», conçus pour répondre à des besoins massifs de stockage, de traitement et de distribution de données numériques.

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