Le Solar Bike, une affaire qui roule

© Solar Bike

Pédaler sans trop d’efforts et sans ruiner la planète, voilà l’ambition de Jesper Frausig, un Danois qui vient de mettre au point un vélo solaire.

Il aura fallu à Jesper Frausig trois ans d’études, deux prototypes et une bonne dose de volonté pour concrétiser ce projet. Son Solar Bike à l’allure futuriste est désormais à deux doigts d’être commercialisé.

Les mêmes atouts qu’un vélo électrique

Grâce aux capteurs solaires fixés au niveau des roues et à une petite batterie, l’appareil offre les mêmes avantages qu’un vélo électrique classique. Il permet d’atteindre une vitesse de pointe de 50 kilomètres/heure, et ce, sur une distance de 70 kilomètres. Un très bon score lorsque l’on sait qu’un vélo électrique demande à être rechargé tous les 25 à 70 kilomètres, selon la puissance de la batterie. Celle du vélo solaire se charge à l’arrêt. Lorsque les roues tournent, l’énergie stockée est utilisée pour faciliter la conduite, grâce à un petit moteur. Leur forme a aussi été aussi optimisée pour qu’elles ne se retrouvent que très peu souvent à l’ombre.

Les roues du Solar Bike sont recouvertes de capteurs solaires.
Les roues du Solar Bike sont recouvertes de capteurs solaires.© Solar Bike

Jesper Frausig a pensé à tout le monde. Son vélo, il l’a décliné en deux versions : une pour la ville, l’autre tout-terrain, pour pédaler en pleine nature. Sur son site, il le présente comme une “alternative innovante et durable”, idéale pour les personnes âgées, les citadins qui n’en peuvent plus d’être pris dans le trafic, les sportifs du dimanche qui n’aiment pas trop transpirer, ou encore les transporteurs de marchandises ou livreurs. Le vélo serait en plus de cela léger, et maniable. Cette invention a en tout cas valu à Jesper Frausig d’être nominé à l’INDEX Award, un prix décerné tous les deux ans au Danemark. Le prix du Solar Bike n’a pas encore été révélé, mais le fait que la recharge soit entièrement gratuite pourrait jouer en sa faveur. En revanche, il n’est pas certain que le penseur de ce moyen de transport puisse en faire un grand usage. Dans son pays, même si l’on raffole du deux-roues, la moitié de l’année, on ne voit le soleil en moyenne que trois heures par jour…

Le boom des vélos à assistance

Jesper Frausig semble malgré cela avoir flairé un bon filon. Le marché du vélo à assistance, pour l’instant électrique, ne connaît en effet pas la crise. D’après un rapport publié par Electric Bikes, en 2013, les ventes en Europe et aux Etats-Unis auraient ainsi augmenté de 6%, pour atteindre un total de 32 millions de bicyclettes. En 2012, rien qu’au pays de l’Oncle Sam, on avait enregistré une hausse des ventes de pas moins de 35%. Certains pays de l’autre côté de l’Atlantique se sont aussi laissés séduire. Aux Pays-Bas notamment, où 5% de la population est équipée d’un vélo électrique.

Ce marché lucratif attire les convoitises. Ainsi, d’autres avant Jesper Frausig ont tenté de mettre au point un vélo solaire. Parfois, le résultat final demande encore quelques améliorations, à l’image de ce véhicule fabriqué de bric et de broc. Son propriétaire a parcouru le Sahara deux mois durant, avec, vissé au-dessus de la tête, un panneau solaire. Dans les commentaires sous la vidéo d’explication, il avoue que ces vingt-cinq kilos de matériel ont eu tendance à déséquilibrer sa monture.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

D’autres ont voulu imaginer un tandem solaire qui permette de parcourir de grandes distances. Mais là encore, le résultat n’a guère été concluant. Les deux acolytes n’ont pas réussi à passer plus d’une heure ou deux avant de devoir recharger.

Parmi les projets plus prometteurs, on peut en revanche citer le Leaos Solar e-Bike. C’est en février dernier que ce petit bijou de technologie a été présenté. Des panneaux solaires bordent le cadre et permettent de parcourir 20 kilomètres par jour en mode “assistance au pédalage”, et 16 kilomètres en n’utilisant que la fonction automatique. Si la campagne de crowfunding s’est soldée par un échec, le projet n’a pas été enterré pour autant. Ce deux-roues devrait être commercialisé d’ici juillet ou août 2015. En attendant, il est déjà possible d’en pré-commander un exemplaire. Les prix, eux, débutent à 7.900 euros…

Perrine Signoret

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content