Le secteur de la mobilité partagée souffre aussi de la crise sanitaire

Les mesures de lutte contre l’épidémie du nouveau coronavirus ont aussi des conséquences pour le secteur de la mobilité partagée. Avec le confinement, les Belges se déplacent moins. En outre, la crainte est grande d’être contaminé par le Covid-19 lors de l’utilisation d’un véhicule employé par d’autres auparavant. Autodelen.net, qui représente le secteur en Flandre, estime les pertes à des dizaines de milliers d’euros par entreprise.
Selon Autodelen.net, le nombre de voyages effectués impliquant un moyen de transport a baissé de 60 à 80%. La moitié des prestataires ont placé une partie de leur personnel en chômage temporaire.
Des problèmes logistiques se posent également, ajoute Autodelen.net. Plus de la moitié des prestataires voient la date de lancement de leurs services dans une nouvelle ville ou commune compromise. Des difficultés se posent également pour la fourniture de véhicules commandés (65% des entreprises) ou de matériel (55%). La moitié des entreprises est en outre confrontée à des difficultés de maintenance technique pour ses véhicules.
Le secteur demande un soutien du gouvernement pour « traverser cette crise et évoluer vers un modèle économique durable et sain ». Aux yeux d’Autodelen.net, les mesures fédérales déjà prises sont positives mais devraient être étendues, avec une exonération temporaire de la TVA, de l’impôt des sociétés et du prélèvement à la source pendant la période de confinement.
Le secteur s’attend à ce que la crise sanitaire représente, sur le long terme, à la fois une menace et une opportunité. « La peur d’être contaminé ne va pas disparaître soudainement et cela sera un aspect important à prendre en compte. La voiture privée pourra de cette manière devenir plus attractive », admet Autodelen.net. « Toutefois, la crise offre aussi une énorme opportunité. Avec le changement des habitudes de déplacement, le télétravail obligatoire, la redécouverte de son quartier et l’impact positif sur l’environnement, il est possible qu’une partie de la population change son comportement après la crise. Il appartient au secteur de saisir la balle au bond », conclut-il.