Le front commun syndical déplore des abus liés au salaire garanti

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Le front commun syndical CSC-FGTB-CGSLB a de nouveau dénoncé mercredi le fait que certains travailleurs en incapacité de travail pour cause de maladie se voient injustement privés de leur salaire garanti par leur employeur.

“Pourtant, l’esprit de la législation est clair”, rappellent les syndicats, “lorsqu’un travailleur tombe malade alors qu’il était attendu à son poste de travail, il doit être légalement couvert par un salaire garanti versé par son employeur. Ce salaire doit le couvrir au maximum pendant un mois s’il est employé et 14 jours s’il est ouvrier. Si son incapacité de travail perdure au-delà de cette période, sa mutuelle lui versera des indemnités de maladie.”

Mais la période de crise actuelle permet des “abus de la part de certains employeurs”, regrettent les trois syndicats, qui exposent deux cas de figure “particulièrement problématiques”.

L’un concerne les entreprises dont l’activité a été partiellement maintenue mais qui ont déclaré une partie de leur personnel en chômage temporaire. “Dans celles-ci, les employeurs préfèrent mettre leurs travailleurs malades en chômage temporaire plutôt que de leur octroyer le salaire garanti. Ces travailleurs doivent, par conséquent, introduire une demande d’indemnité auprès de la mutuelle (payée par la sécurité sociale). Conséquence: dans certaines entreprises, les seuls travailleurs en chômage temporaire, ce sont les malades”, explique le front commun dans un communiqué.

L’autre cas de figure concerne les travailleurs qui sont tombés malades avant la prise d’effet du chômage temporaire et auxquels l’employeur ne verse pas non plus de salaire garanti “mais préfère les placer en chômage temporaire afin qu’ils puissent obtenir des indemnités de la mutuelle.”

Les syndicats se disent conscients que le salaire garanti risque de provoquer des problèmes de liquidités dans certaines entreprises mais souhaitent résoudre ce problème en concertation avec les employeurs. En tout état de cause, la solution “ne peut porter préjudice aux droits des travailleurs” et son coût “ne peut être répercuté sur la sécurité sociale”, concluent CSC, FGTB et CGSLB.

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