Le Code Buysse pour les entreprises non cotées totalement repensé

Paul Buysse © Belga

La commission Buysse a présenté mercredi au siège bruxellois d’ING, en présence du ministre fédéral de l’Economie Kris Peeters, la troisième version du Code Buysse, un ensemble de recommandations de bonne gouvernance pour les entreprises non cotées en Bourse.

Economie numérique, marchés capricieux, mutations financières imprévisibles, …: il était temps de réactualiser ce texte, dont la dernière version remonte à 2009, a expliqué le comte Paul Buysse.

Le Code Buysse a été élaboré en 2005 à l’initiative de l’Union des classes moyennes (UCM) et de son pendant flamand, l’Unizo, par une commission présidée par Paul Buysse. Si elles n’ont pas de caractère contraignant, les recommandations qui y figurent partent de l’idée que le système de gestion d’une entreprise influence son développement et peut stimuler tant sa croissance que son sens de l’innovation, même dans les petites entreprises.

Complété une première fois en 2009, ce Code vient d’être complètement réactualisé et repensé. Dans un monde en évolution perpétuelle, les entreprises belges ont besoin d’une stratégie de stabilisation. La bonne gouvernance, c’est aussi un moyen de dégager plus de bénéfices, a souligné Paul Buysse.

Entre autres modifications, le nouveau texte actualise les bonnes pratiques en matière de gestion des risques. Il insiste aussi sur la diversité du conseil d’administration et décrit de manière beaucoup plus précise ses tâches, ainsi que celles de son président et des actionnaires.

“La législation en dit très peu à ce sujet, et c’est tant mieux, mais c’était donc opportun d’aller plus loin dans les recommandations”, estime Vincent Reuter, administrateur délégué de l’Union wallonne des entreprises (UWE). Il y a encore du travail pour que les PME wallonnes perçoivent l’intérêt du Code Buysse, a-t-il toutefois admis lors du débat organisé à l’issue de la présentation du nouveau texte. Les entreprises de petite taille ont rarement envie que des personnes externes s’intéressent à leur gestion, même si le concept de gouvernance progresse, observe-t-il.

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