La viande conserve une place de choix dans l’assiette des Wallons 

Viande
© Getty Images

La consommation générale de viandes, toutes catégories, a légèrement augmenté au sud du pays en 2022. Près de 99% des Wallons ont acheté au moins une fois de la viande l’an dernier, contre 98% en 2021, ressort-il de l’Observatoire de la consommation alimentaire de l’Agence pour une agriculture de qualité (Apaq-W).

Selon l’observatoire, qui se base sur des résultats obtenus en 2022 par GfK Belgium auprès d’un échantillon de 6.000 personnes, le marché de la viande en Wallonie reste globalement stable, malgré le contexte économique. Les consommateurs restent néanmoins “prudents dans leurs achats et donc dans leur consommation de viandes”, les conséquences de l’invasion de l’Ukraine continuant d’affecter le pouvoir d’achat des consommateurs.

Produits en promotion

Pour répondre à cette inflation, “le consommateur a tendance à adapter ses choix, privilégiant les produits en promotion, les produits de marques distributeurs ou tout simplement ceux qui sont moins coûteux de manière générale”, selon l’Apaq-W.

Bien que les volumes de viande vendus aient diminué, à l’exception de la viande porcine qui a connu une légère augmentation, les dépenses en viande et en charcuterie ont respectivement crû de 3,8% et 1,2%. Chaque Wallon a dépensé en moyenne 287 euros pour la viande et 156 euros pour la charcuterie, soit une augmentation de plus de 4% et près de 6% sur base annuelle.

En outre, les fréquences d’achat de viandes et de charcuterie ont enregistré des hausses respectives de 1,7% et 1,2% par rapport à 2021. Cela s’explique notamment par une augmentation de la fréquence d’achat de volailles et d’autres sous-catégories de viande, tandis que les achats de bœuf et de porc ont diminué.

Les grandes et moyennes surfaces

Les grandes et moyennes surfaces demeurent le principal canal d’achat pour la viande et la charcuterie, représentant près de 68% et 76% des dépenses respectives. Ces parts de marché ont toutefois diminué d’un et deux points de pourcentage par rapport à 2021, chiffre l’Apaq-W.

La part de marché de la charcuterie dans les circuits courts (marchés, magasins à la ferme, boucheries) a quant à elle augmenté de 1% en 2022, tandis que celle de la viande est restée stable. La diminution des dépenses en viande dans les grandes surfaces bénéficie aux autres canaux de vente, notamment les magasins frontaliers “proposant des produits potentiellement moins chers que les commerces belges”.

Comparée à d’autres catégories alimentaires telles que les légumes, les fruits et les produits laitiers, “la viande enregistre une diminution moins prononcée de sa consommation. Ainsi, l’impact de la conjoncture actuelle n’est pas plus fort sur le secteur de la viande que sur d’autres secteurs”, conclut l’Apaq-W.

Partner Content