La promesse de Volvo: 0 mort, 0 blessé en 2020

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Promesse audacieuse ? Volvo, dont le marketing est orienté depuis longtemps vers la sécurité, annonce un futur sans victime. D’autres constructeurs suivent la même voie, sans annoncer d’objectif précis. Il est vrai que l’enjeu économique est considérable.

Volvo l’a souligné lors du lancement, en septembre, d’une nouvelle génération de son grand SUV, le XC90 : il vise zéro mort et zéro blessé dans ses voitures en 2020. Les équipement anti-crash des voitures seront tellement perfectionnés que même si le conducteur le voudra, la voiture ne pourra plus sortir de la route ni percuter un autre véhicule ou un piéton. Le modèle XC90 illustre déjà cette évolution, avec un système de radars et de caméras qui détectent les obstacles, les piétons, les cyclistes, les animaux et freine automatiquement si le conducteur est distrait. Une bonne nouvelle pour tous : les usagers de la route, mais aussi les assureurs et les pouvoirs publics.

Cet équipement, encore peu répandu, préfigure ce qui sera utilisé un jour dans toutes les voitures. Peut-on sérieusement, pour autant, promettre zéro mort et zéro blessé sur nos routes d’ici 2020 ? Les spécialistes du secteur ne contestent pas vraiment cette affirmation. “C’est un objectif courageux”, déclare Miel Horsten, general manager d’ALD, une société de leasing. “C’est le premier constructeur qui a lancé ce message fort”, souligne François Gaillet, directeur du centre d’essai de l’IBSR (Institut belge pour la sécurité routière), organisation qui vise 50 % de morts en moins d’ici 2020.

Se rapprocher du niveau de la sécurité aérienne

“Cette promesse est plus ‘aspirationnelle’ que réelle”, tempère Michiel van Ratingen, secrétaire général d’Euro NCAP, l’association européenne créée en 1997 qui organise des crash tests de voitures pour en évaluer le niveau de sécurité. “Quand on voit l’évolution de la sécurité dans les voitures, on peut penser que l’on va accomplir un nouveau progrès considérable dans les 10 prochaines années. Et arriver à un stade où les statistiques auront un rôle moindre. On parlera alors de cas individuels, comme dans le transport aérien, où le taux zéro est quasiment atteint.”

Pour Volvo, la sécurité est une affaire de marketing. Le constructeur suédois, qui appartient aujourd’hui au chinois Geely, n’a pas changé de cap. Il a toujours occupé la place de bon élève, proposant le premier (en 1959) les ceintures de sécurité à trois points, jouant les pionniers dans la résistance aux collisions et disposant d’un des centres de recherche les plus importants du secteur.

Pour le public, cette perception s’est émoussée avec les progrès enregistrés par les autres constructeurs et relevés par Euro NCAP, qui réunit des organisations comme Test-Achats (consommateurs), Adac (fédération de clubs automobiles allemands) et certaines administrations nationales de sécurité routière, notamment suédoise et britannique.

Article complet dans le magazine Trends-Tendances de cette semaine.

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